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« L’œuvre architecturale de Le Corbusier » et « la chaîne des Puys-faille de Limagne » sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco ?

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« L’œuvre architecturale de Le Corbusier » et « la chaîne des Puys-faille de Limagne » sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco ?

« L’œuvre architecturale de Le Corbusier » et « la chaîne des Puys-faille de Limagne » sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco ?

Le ministère des Affaires étrangères et du Développement international, le ministère de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie et le ministère de la Culture et de la Communication, annoncent que la France proposera au Comité du patrimoine mondial qui se réunira en 2016 d’inscrire «l’œuvre architecturale de Le Corbusier » et « la chaîne des Puys-faille de Limagne » sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco, déjà forte de 39 biens français.

La candidature de « L’œuvre architecturale de Le Corbusier : une contribution exceptionnelle au Mouvement Moderne », présentée au titre des biens culturels, est une candidature transnationale qui réunit sept États parties à la Convention du patrimoine mondial (Argentine, Allemagne, Belgique, France, Inde, Japon, Suisse), portée par la France.

Elle est constituée d’une série de 17 éléments construits par Le Corbusier à travers le monde. Il s’agit, par cette candidature, de valoriser une œuvre moderne exceptionnelle, jalon du Mouvement Moderne et fondamentale par son influence sur la pratique de l’architecture et de la standardisation.

La particularité de cette candidature tient notamment à son caractère transnational et à ce qu’il s’agit d’une série d’œuvres et non d’un bien unique, ensemble qui revêt un caractère universel exceptionnel.

La candidature de « l'ensemble tectono-volcanique de la chaîne des Puys – faille de Limagne », présentée au titre des biens naturels, constitue un site exceptionnel par son authenticité et sa richesse. Il permet de comprendre l'émergence des formes terrestres et de la structuration des continents.

En outre, ces volcans aux formes variées, exceptionnellement denses, sont devenus une référence pour la perception visuelle d'une chaîne de volcans. Cette candidature a obtenu, lors de l’examen du Comité du patrimoine mondial, en juin 2014, une décision reconnaissant sa valeur universelle exceptionnelle et permettant, sur cette base, de solliciter une nouvelle étude par le Comité du patrimoine mondial en 2016.

« L’œuvre architecturale de Le Corbusier » et « la chaîne des Puys-faille de Limagne » sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco ?
« L’œuvre architecturale de Le Corbusier » et « la chaîne des Puys-faille de Limagne » sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco ?

Un hommage au Peintre oublié à Versailles, Charles de La Fosse

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Un hommage au Peintre oublié à Versailles, Charles de La Fosse

Un hommage au Peintre oublié à Versailles, Charles de La Fosse

Charles de La Fosse (1636-1716) le triomphe de la couleur, du 24 Février au 24 mai 2015, appartement de Madame de Maintenon au Château de Versailles....

Presque oublié ces deux derniers siècles, le peintre Charles de La Fosse (1636-1716) est pourtant le grand introducteur des idées nouvelles sous le règne de Louis XIV. Son œuvre témoigne de l’évolution de la création artistique, de Charles Le Brun, dont il fut l’élève, à celle d’Antoine Watteau qui fut un ami proche. Auprès de son maître, Charles de La Fosse participe aux grands décors historiques des Tuileries et du château de Versailles.

Formé en Italie, où il demeure cinq années, il embrasse la carrière académique à son retour en France, avec L’enlèvement de Proserpine, son morceau de réception (1673) et devient directeur de l’Académie royale de peinture et de sculpture de 1699 à 1702. Ami de Roger de Piles, il est l’un des tenants du colorisme mêlant à la leçon des Vénitiens celle des Flamands. Il se rend en Angleterre à la demande de Lord Montagu (ancien Ambassadeur d'Angleterre auprès de la cour de France). Rappelé en France par Jules Hardouin-Mansart à la mort de Le Brun en 1690, il se voit confier plusieurs des grandes commandes royales et privées. En peignant la galerie de l'hôtel particulier du financier Pierre Crozat, il côtoie une nouvelle génération d’artistes. L’œuvre de La Fosse est aussi remarquable par les nombreux dessins exécutés par l'artiste, notamment ceux à la technique des trois crayons (pierre noire, sanguine, rehauts de blanc), héritée de Rubens, et repris à son compte par Antoine Watteau.

Le parcours de l’exposition souligne les différentes facettes de son talent qui, puisant ses racines chez les maîtres de l’Académie (Poussin et Le Brun), sait se renouveler au contact de la peinture vénitienne et flamande pour créer une peinture séduisante et légère, aux coloris chatoyants. Favorisant la couleur plutôt que le trait, La Fosse se place comme novateur et précurseur du XVIIIe siècle.

Les Six sections de l'exposition permettent aux visiteurs de retracer la carrière de l'artiste :

• Les commandes pour les Maisons royales (Versailles, Trianon, Marly et Meudon) montrant son grand talent de décorateur.

• Le dessinateur, expert de la technique des trois crayons (pierre noire, sanguine, rehauts de blanc).

• La tradition académique autour de son morceau de réception de 1673 : L’enlèvement de Proserpine.

• Le triomphe du coloris marqué par le goût pour la peinture vénitienne du XVIe siècle et la tentation rubénienne.

• Les commandes pour l'Eglise et pour la Cour.

• Un précurseur du XVIIIe siècle qui marque l’évolution de la création artistique au tournant du siècle et auquel vont se référer les grands artistes du XVIIIe siècle comme Watteau, Lemoyne ou Boucher.

Cette première exposition monographique consacrée à charles de la fosse rend hommage à l'un des créateurs majeurs du décor du château de Versailles qui œuvra aux salons de Diane et d’Apollon, au Grand Trianon et à la Chapelle royale. Elle est l’occasion de mettre en valeur ses grandes compositions, en particulier le plafond d’Apollon, restauré en 2014. Elle présente une quarantaine de peintures et autant de dessins provenant des collections françaises et étrangères, publiques et privées.

L'exposition est organisée en collaboration avec le musée des Beaux-Arts de Nantes, qui présente une exposition Charles de La Fosse, Les amours des dieux du 20 juin au 20 septembre 2015 dans la chapelle de l'Oratoire.

Image : Portrait de Charles de La Fosse André Bouys (1656-1740) Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon © château de Versailles, C. Fouin

Clytie changée en tournesol Charles de La Fosse (1636-1716) Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon © Château de Versailles, Dist. RMN / © Jean-Marc Manai

Clytie changée en tournesol Charles de La Fosse (1636-1716) Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon © Château de Versailles, Dist. RMN / © Jean-Marc Manai

Charles de La Fosse, un maître oublié

Charles de La Fosse (1636-1716) connut une longévité peu commune, il vécut quatre-vingts ans et travailla jusqu’aux derniers jours. Sa carrière est indissociable du règne de Louis XIV. Du palais des Tuileries à la Chapelle royale du château de Versailles, il participa à tous les grands chantiers royaux. Nommé directeur de l’Académie royale de peinture et de sculpture, il bénéficiera du soutien sans faille de la famille royale, ce qui renforcera son succès. Ses talents de décorateur et de coloriste lui assurèrent, tout au long de sa vie, de nombreuses sollicitations venant des commanditaires privés les plus prestigieux. Ce travail lui permit d’acquérir la réputation de « meilleur décorateur de son temps ».

La richesse de sa culture visuelle, sa curiosité passionnée pour les maîtres anciens expliquent son évolution stylistique. Il regarda l’œuvre de Poussin, fut proche de Charles Le Brun jusqu’aux années 1680, puis il s’inspira de Titien et de Véronèse. Il fut aussi le premier peintre « découvreur » de Rubens qu’il admira toute sa vie, il s'intéressa enfin à Rembrandt. Il sut capter chez ses modèles des sources de renouveau qui ont fait de lui le peintre le plus novateur de sa génération aux côtés d’Antoine Coypel.

Durant la période dite de transition entre Charles Le Brun et Antoine Watteau, une liberté nouvelle fut acquise à la suite de la « Querelle du coloris » à l’Académie royale de peinture où les rubéniens remirent en cause les règles jugées immuables du Grand Siècle. La Fosse pratiqua une recherche inlassable concernant à la fois la lumière, la palette et la matière picturale. Son style éminemment coloriste, avec l’usage du clair-obscur, des couleurs rompues « qui trompent l’œil », de la composition en un « tout », a indéniablement marqué le début du XVIIIe siècle, comme en témoignent ses liens amicaux et professionnels avec Antoine Watteau.

Sa manière tardive, enrichie de lumières argentées, de putti souriants et d’arbres floconneux, porte en germe les charmes du rococo. Ses mises en page hardies et ses associations de couleurs inattendues ont aidé les peintres de la génération suivante, comme Jean-François de Troy (1679- 1752), François Lemoyne (1688-1737) ou Charles-Antoine Coypel (1694-1752), à trouver leur style. Ils ont pris à leur compte les poses sensuelles, les carnations nacrées et le goût des couleurs chères à La Fosse. Ce dernier aura aussi ouvert la voie au grand décor du XVIIIe siècle français, le plafond de Lemoyne au salon d’Hercule du château de Versailles (1728-1736) en offre un exemple fascinant avec son traitement des figures, sa liberté gracieuse des mouvements, certains visages et sa lumière dorée des carnations.

La « Querelle du coloris » : En 1671, Philippe de Champaigne donne une conférence à l'Académie royale de peinture dans laquelle il réaffirme la suprématie du dessin sur le coloris. Cette intervention ouvre un débat interne à l'institution où s'affrontent partisans de la couleur et défenseurs du dessin. Héritier de Rubens, La Fosse défend la place égale de la couleur au dessin, considérant que la peinture doit s’adresser aux sens plutôt qu’à l’esprit. Sa nomination à la tête de l’Académie en 1699 est considérée comme la victoire des coloristes.

La Chapelle royale de Versailles © château de Versailles, JM Manai

La Chapelle royale de Versailles © château de Versailles, JM Manai

L'Œuvre de Charles de La Fosse à versailles

Charles de La Fosse est un des peintres de Louis XIV dont la carrière se déroule principalement au service du roi. Il bénéficie de bons appuis, celui du Premier peintre du roi, Charles Le Brun, puis celui du surintendant des Bâtiments du roi, Jules Hardouin-Mansart, qui le conduisent à œuvrer, à Versailles, aux décors du Grand Appartement et du Petit Appartement du Roi, et de Trianon pour finir par l'une des deux grandes commandes de la fin du règne du Roi Soleil : la Chapelle royale du Château.

La Fosse a façonné son style à Versailles : dès le salon d’Apollon, il utilise une lumière dorée qui irradie ses compositions, s’autorise les associations de couleurs osées, casse ses plissés, conçoit ses cadrages particuliers avec des figures coupées sur les côtés et rend hommage à la grâce féminine.

Dans les plafonds comme dans les peintures de chevalet, il a apporté un surcroit de variété en s’inspirant de styles divers : il se souvient de la somptuosité des brocarts de Véronèse, des carnations et des blancs-lumière de Titien combinés au rythme des dispositifs de Rubens, sans oublier la belle leçon de dessin de Le Brun.

Il s’est aussi mesuré avec succès à l’art du décor, sachant donner au langage savant de Versailles une légèreté et une ambiance colorée.

Enfin, il y a livré certains de ses chefs-d’œuvre, Le Sacrifice d’Iphigénie, Moïse sauvé des eaux, Clytie changée en tournesol jusqu’à sa dernière œuvre pour le Château, le décor de la Chapelle royale à la fois synthèse des expériences passées et promesse pour le XVIIIe siècle.

LE SALON D'APOLLON - 1674

Le Salon d’Apollon est un des salons les plus somptueux du Grand appartement. Sa destination est prestigieuse : grande chambre du Roi à partir de 1673, il devient la salle du Trône en 1682 lorsque l’appartement est transformé en appartement d’apparat. Le mythe du Roi Soleil, associé à l’image du dieu Apollon prend tout son éclat dans la composition centrale. Le roi, identifié au soleil, domine le rythme des saisons (au centre), des heures (personnages féminins sculptés) et l’univers (les quatre continents dans les écoinçons). Les sujets antiques exaltant la grandeur du prince et l’ordre politique se déploient dans les voussures.

À Charles de La Fosse revient la partie centrale du plafond : le Char d’Apollon. Le quadrige triomphant, guidé par le dieu étincelant de lumière, est entouré des quatre Saisons. Le recours à l’allégorie y souligne la grandeur du roi : la Magnificence et la Magnanimité, portant une robe bleue à fleurs de lys, sont figurées au pied du char du dieu. Le peintre réalise également l’une des voussures :Auguste fait bâtir le port de Misène. Ici, le principal port de la flotte romaine, devient une allusion à celui de Rochefort construit sous les ordres de Louis XIV. L'artiste exécute également deux des écoinçons du salon : L’Amérique et L’Asie.

Gabriel Blanchard (1630-1704) est, quant à lui, l’auteur des trois autres voussures : Coriolan supplié par sa famille d’épargner Rome ; Vespasien fait bâtir le Colisée et Alexandre et Porus ainsi que des deux autres écoinçons, L’Europe et L’Afrique.

La peinture centrale et les voussures sont peintes sur toiles marouflées tandis que les écoinçons sont réalisés directement sur enduit. Le plafond, d’une structure imposante, est compartimenté et délimité par les stucs dorés richement sculptés par les frères Marsy.

Plafond du salon d'Apollon © château de Versailles, C. Milet

Plafond du salon d'Apollon © château de Versailles, C. Milet

Le salon de Diane - 1680

Le salon de Diane servait de vestibule au Grand Appartement du roi et, à l'époque de Louis XIV, de chambre du billard, lors des soirées d’appartement. Deux estrades étaient réservées aux dames qui applaudissaient aux bons coups du souverain, très habile à ce jeu, si bien que ce salon était aussi appelé « chambre des applaudissements ».

Dans l’Antiquité grecque, la déesse de la chasse, Diane, était associée à la lune pour sa froideur. Elle était également la sœur d’Apollon, le dieu du soleil. Les voussures du plafond de la pièce sont ornées de scènes de chasse de héros de l’Antiquité. Ici, l’allusion est transparente car il est bien connu que Louis XIV était un grand chasseur.

La partie centrale du plafond exécutée par Gabriel Blanchard représente Diane présidant à la navigation et à la chasse. Charles de La Fosse réalise, quant à lui, deux voussures mettant en scène Alexandre à la chasse aux lions et Jason et les Argonautes abordant à Colchos. Sur la cheminée, il représente également Le Sacrifice d'Iphigénie.

On peut voir dans ce tableau un hommage à rubens, et plus précisément à la galerie Médicis pour la beauté des carnations et celle des étoffes. Cette dette à l’égard de la peinture flamande, on la perçoit aussi dans la liberté de la composition du groupe central avec la figure tournoyante de Diane, le cadrage des guerriers et des serviteurs, volontairement coupés, et les personnages du fond, juste esquissés. La force des détails et la manière de peindre s’apparentent clairement à celles de Rubens : le pied, cerné de rouge sur le coussin et la diagonale fondamentale du poignard ; de même, l’éclat des coloris tel le blanc lumineux ou les tons miroitants verts et roses de la robe de Diane.

Le Sacrifice d'Iphigénie Charles de La Fosse Versailles musée national des châteaux de Versailles et de Trianon © Château de Versailles, Dist. RMN / © Christophe Fouin

Le Sacrifice d'Iphigénie Charles de La Fosse Versailles musée national des châteaux de Versailles et de Trianon © Château de Versailles, Dist. RMN / © Christophe Fouin

Le salon des Malachites au Grand Trianon - 1688

Ancien cabinet du Couchant de Louis XIV, ce salon fut plus tard aménagé en chambre à coucher pour la duchesse de Bourgogne. Puis, sous Napoléon Ier, la pièce devint le salon de l'Empereur et reçut le riche mobilier de Jacob-Desmalter, comprenant les sièges en bois doré recouverts de damas cramoisi avec une bordure de brocart d'or et surtout un ensemble de meubles, ornés par les malachites offertes par le tsar Alexandre Ier (deux « bas de bibliothèque » en ébène, une vasque et deux candélabres, le tout enrichi de bronzes dorés).

Charles de La Fosse participa au vaste chantier décoratif du Trianon de marbre, qui s’acheva en 1688. Il peint, pour ce cabinet, consacré au thème du soleil couchant : Apollon et Thétis, (en dessus de cheminée), Le Repos de Diane et Clytie changée en tournesol, qui demeure l’un de ses tableaux les plus séduisants par l’originalité de la composition et la brillance des couleurs.

Apollon et Thétis Charles de La Fosse Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon © château de Versailles, C. Fouin

Apollon et Thétis Charles de La Fosse Versailles, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon © château de Versailles, C. Fouin

La Chapelle Royale - 1699

La Chapelle royale du château de Versailles a été bénie le 5 avril 1710, après des travaux commencés en 1699. Dédiée à Saint Louis, ancêtre et saint patron de la famille royale, c'est le dernier édifice construit à Versailles sous le règne de Louis XIV. Plus d’une vingtaine de messes et d’offices y étaient célébrés quotidiennement. Jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, le lieu servait de cadre aux cérémonies religieuses de la cour de France : messes de l’ordre du Saint-Esprit, Te Deum pour les victoires militaires, baptêmes et mariages princiers dont le plus célèbre fut celui du Dauphin, futur Louis XVI, et de l’archiduchesse Marie-Antoinette. La tribune principale, au-dessus de l’entrée, était réservée à la famille royale, les tribunes latérales aux princes du sang et aux principaux dignitaires de la cour ; les autres fidèles se tenaient au rez-de-chaussée. L’orgue, conçu par Cliquot et Tribuot, est placé dans la tribune consacrée à la Musique du Roi, située au-dessus du maître-autel, face à la tribune du Roi. Mort en 1715, Louis XIV n’a pas eu longtemps le loisir de profiter du nouveau sanctuaire qu’il avait si longtemps préparé. Néanmoins, il s'agît de son véritable Testament spirituel.

Sur le budget total d’édification (deux millions et demi de livres), près d’un million fut affecté au décor peint et sculpté, réalisé pour l’essentiel entre 1708 et 1710. Les artistes ont travaillé sous la direction des architectes Jules Hardouin-Mansart puis Robert de Cotte, et ont créé un lieu phare de l’art religieux français, où fusionnent architecture, peinture et sculpture, en une forme de manifeste de la foi de Louis XIV.

Les peintures de la voûte représentent les trois personnes de la Trinité : au centre le Père Eternel dans sa gloire apportant au monde la promesse du rachat, par Antoine Coypel, dans le cul de four de l’abside la Résurrection du Christ, par Charles de La Fosse ; au dessus de la tribune du Roi, la Descente du Saint-Esprit sur la Vierge et les apôtres de Jean Jouvenet. Entre les fenêtres hautes, les douze prophètes préfigurent les douze apôtres, représentés aux plafonds des tribunes latérales. Le caractère sacral du souverain français est mis en lumière par la représentation du Saint-Esprit au-dessus de la tribune du roi.

L'œuvre de charles de La Fosse représente un Christ triomphant qui s’élève dans les cieux, accompagné dans la partie droite d’une nuée d’anges. C’est aussi le combat des forces du mal – les soldats en sombre – et du bien – les anges s’élevant dans les cieux, construit comme les Jugements derniers, en particulier ceux de Rubens. Néanmoins, les références italiennes sont toujours présentes Le Corrège et ses grappes d’anges de L’Assomption de la Vierge du dôme de la cathédrale de Parme ou le Titien et son Christ du polyptyque de la Résurrection de San Nazaro e Celso de Brescia. Mais la dette de l'artiste envers Le Brun n’en demeure pas moins prégnante, avec des réminiscences de la Chute des anges rebelles, modello fourni pour la troisième chapelle du château en 1675.

La résurrection du Christ Charles de La Fosse Chapelle royale du château de Versailles © château de Versailles, JM Manai

La résurrection du Christ Charles de La Fosse Chapelle royale du château de Versailles © château de Versailles, JM Manai

Informations pratiques

Le château de Versailles en ligne

Retrouvez au quotidien toute l'actualité et les coulisses du Château en images et en vidéos.

www.chateauversailles.fr

Château de Versailles @CVersailles Château de Versailles http://www.youtube.com/chateauversailles

Moyens d’accès au Château depuis Paris

RER ligne C, en direction de Versailles Château - Rive Gauche Trains SNCF depuis la gare Montparnasse, en direction de Versailles - Chantiers Trains SNCF depuis la gare Saint - Lazare, en direction de Versailles - Rive Droite Autobus ligne 171 de la RATP depuis le pont de Sèvres en direction de Versailles Place d’Armes Autoroute A13 (direction Rouen) sortie Versailles-Château Stationnement Place d'Armes.

Horaires d’ouverture

L'exposition est ouverte tous les jours, sauf le lundi : De 9h à 17h30 en basse saison (jusqu'au 31 mars), dernière admission à 17h (fermeture des caisses à 16h50) De 9h à 18h30 en haute saison (à partir du 1er avril), dernière admission à 18h (fermeture des caisses à 17h50)

Tarifs

Exposition accessible avec le billet Passeport ou le billet Château et la carte «1 an à Versailles». Gratuit pour les moins de 26 ans, résidents de l’Union Européenne. Billet Château : 15 €, tarif réduit 13 €. Gratuit pour les moins de 26 ans, résidents de l'Union européenne.

Passeport 1 journée donnant accès au Château, aux jardins, aux châteaux de Trianon et domaine de Marie-Antoinette, aux expositions temporaires : 18€. 25€ les jours de Grandes Eaux Musicales. Passeport 2 jours donnant accès pendant deux jours consécutifs au Château, aux jardins, aux châteaux de Trianon et domaine de Marie-Antoinette, aux expositions temporaires : 25€. 30€ les jours de Grandes Eaux Musicales.

Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Qui n'a pas quitté son pays est plein de préjugés. »

Carlo Goldoni 1707 - 1793

Mise en place des Ateliers du Grand Paris du Logement à compter d’avril

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Mise en place des Ateliers du Grand Paris du Logement à compter d’avril

Mise en place des Ateliers du Grand Paris du Logement à compter d’avril

Alors que le premier comité de suivi du plan de mobilisation pour le logement en Ile-de-France a été installé le 24 février par Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l’Egalité des territoires et de la Ruralité, et Jean-Paul Huchon, président du conseil régional, à cette occasion, la ministre a annoncé la mise en place des Ateliers du Grand Paris du Logement à compter du mois d’avril.

Pour permettre à la région d'atteindre 70 000 logements par an, le gouvernement va tenter d'enrayer l'immobilisme régnant en Ile-de-France. Avec ses 42 000/43 000 mises en chantier par an, la construction de logement plafonne ne répondant pas aux besoins des franciliens, c'est donc dans ce cadre que le gouvernement souhaite agir sur l’offre pour enrayer cette crise, la ministre a d'ailleurs rappelé combien l’Ile-de-France est concernée par ces enjeux.

Sans attendre la création de la métropole du Grand Paris, le Gouvernement a décidé d’agir aux côtés des collectivités et des professionnels avec un Plan de Mobilisation pour le Logement en Ile-de-France. En ce sens, Sylvia Pinel a insisté sur sa volonté de « faciliter, d’accélérer, ou le cas échéant, de débloquer les projets les plus stratégiques ; ceux qui contribueront à façonner le Grand Paris de demain ».

Une concertation et un travail partenarial s’engageront avec le Conseil Régional et les élus, dès le mois d’avril, sur une vingtaine de sites qui bénéficieront d’un accompagnement et d’un suivi particulier de l’Etat et de ses opérateurs d’aménagement. Il s’agît de mettre en place des outils d’aménagement efficaces pour faire émerger des projets urbains (création ou renouvellement de quartiers avec commerces, logements, jardins, etc.) visant à améliorer le cadre de vie des habitants.

Les projets les plus complexes bénéficieront du dispositif d’Opération d’intérêt national « multi- sites ». Innovante, la procédure intégrée pour le logement (PIL) pourra être utilisée pour simplifier et raccourcir les délais de procédure.

Concernant l’intervention de l’État, la ministre a précisé : « Les élus demeureront les premiers acteurs de la conception et de la mise en œuvre de tous les projets », les élus étant, de par leurs compétences, en première ligne pour mener des projets d’aménagement et de logement. Dans ces territoires, des discussions approfondies seront engagées avec l’ensemble des acteurs locaux et prendront la forme d’Ateliers du Grand Paris du Logement à compter du mois d’avril.

« L’année 2015 doit marquer une étape décisive dans la mise en œuvre du plan de mobilisation pour le logement en Ile-de-France pour construire la ville de demain. » a conclu Sylvia Pinel.

Mise en place des Ateliers du Grand Paris du Logement à compter d’avril

Les chantiers en cours ou à venir du Nouveau Grand Paris des Transports

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Les chantiers en cours ou à venir du Nouveau Grand Paris des Transports

Les chantiers en cours ou à venir du Nouveau Grand Paris des Transports

Le comité de pilotage du Nouveau Grand Paris des Transports s’est réuni sous la présidence de Alain Vidalies, secrétaire d’Etat chargé des Transports, en présence de Jean-Paul Huchon, président de la région Île-de-France et président du STIF ; Jean Daubigny, préfet de la région d'Ile de France, préfet de Paris ; Guillaume Pepy, président de SNCF-mobilités ; Jacques Rapoport, président de SNCF-réseau ; Philippe Yvin, président du directoire de la Société du Grand Paris et Pierre Mongin, président directeur général de la RATP.

Les chantiers en cours ou à venir

Le projet de prolongement du RER à l’Ouest – EOLE – devrait pouvoir être engagé dès 2015 dans son ensemble. L’objectif est d’améliorer significativement la qualité de service sur l’ensemble des réseaux franciliens, à l’Est comme à l’Ouest, et au cœur de la région capitale. Dans la continuité du CPER, le préfet de Région a mandat de l’Etat pour négocier, avec le Conseil régional, un protocole global de financement couvrant la totalité du projet sur sa période de réalisation et associant l’ensemble de leurs partenaires financiers, la Ville de Paris, le Conseil général des Hauts-de-Seine, le Conseil général des Yvelines, le groupe SNCF et les opérateurs économiques.

Les grands travaux de prolongement de lignes 4, 12 et 14 de métro sont bien engagés. Les travaux de la ligne 14 à Mairie de Saint Ouen montent ainsi en puissance : le premier tunnelier sera monté à l’été 2015 et entrera en action en septembre.

La ligne 15 sud, entre Pont de Sèvres et Noisy-Champs a été déclarée d’utilité publique le 24 décembre 2014. Les études se poursuivent, avec une grande attention apportée aux interconnexions avec le réseau existant, à l’accessibilité et à l’intermodalité aux futures gares. Les interconnexions sont essentielles au bon fonctionnement du réseau de transport francilien, en particulier pour les habitants de la grande couronne. La façon dont l’intermodalité est prise en compte autour des gares, grâce à la mobilisation des acteurs locaux, est fondamentale. Les premiers travaux vont ainsi pouvoir débuter dès 2015.

L’enquête publique du tronçon des lignes 14, 16 et 17 entre Mairie de Saint Ouen et Noisy Champs s’est bien déroulée en fin d’année 2014. La commission d’enquête a rendu son rapport début février, sans réserve sur le projet, avec quelques recommandations, quiseront prises en compte. Le projet de prolongement de la ligne 14 au sud vers Orly fera l’objet d’une enquête d’utilité publique avant l’été prochain. Les enquêtes d’utilité publique des projets de la ligne 15 ouest et de la ligne 15 est, opération dont la maîtrise d’ouvrage vient d’être transférée du STIF à la Société du Grand Paris (SGP), seront respectivement lancées à l’automne 2015 et début 2016. Les enquêtes d’utilité publique de la ligne 17 à Roissy et de la ligne 18 auront également lieu début 2016.

La confirmation des financements

Le projet de CPER 2015-2020, adopté par le Conseil régional le 13 février dernier, validé par le Premier ministre et actuellement en cours de consultation publique, consolide le financement des opérations. Au-delà des recettes affectées à la SGP appelées à hauteur de 2 milliards d’euros, le CPER prévoit la mobilisation d’une enveloppe globale de 7,5 milliards d’euros. En particulier, l’Etat et la Région porteront leur effort à plus de 200 millions d’euros par an pour les opérations liées aux lignes de RER et de Transilien.

L’ensemble des ces projets commence à avoir un effet très significatif sur l’emploi en Île-de- France et la montée en charge des travaux le renforcera. Le marché de matériel roulant de métro sur pneu conjoint entre STIF, RATP et SGP, qui vient d’être attribué à Alstom, va permettre de créer et pérenniser près de 2 000 emplois dans l’industrie ferroviaire. Les travaux du Nouveau Grand Paris des Transports nécessiteront, sur l’année 2018, 18 000 emplois.
Les premières réalisations du Nouveau Grand Paris

La modernisation et le développement du réseau existant sont bien engagés et les effets se font déjà sentir. Les tramways T6 et T8 ont été mis en service en fin d’année 2014 et les travaux engagés sur les lignes de RER et de Transilien améliorent la qualité du service apporté aux usagers. Les efforts doivent se poursuivre.

Le projet de nouvelle branche du tramway T4 vers Clichy et Montfermeil fait l’objet d’une attention particulière du Gouvernement au regard des enjeux de desserte de ce territoire enclavé. Sous l'égide du préfet de Seine Saint Denis, l'ensemble des partenaires et collectivités de ce projet ont été réunis pour rappeler que la mobilisation unanime de tous est indispensable pour permettre la mise en œuvre du projet dans les délais attendus. Des efforts très significatifs ont ainsi permis d'avancer dans la consolidation du planning des travaux, notamment pour la déviation des réseaux concessionnaires qui a déjà débuté. Il sera demandé à la ville de Livry-Gargan de reprendre dans les meilleurs délais les études et les travaux de dévoiement de ses réseaux d'assainissement. Le financement est par ailleurs totalement garanti par l’Etat et la Région dans le cadre du CPER.

Les chantiers en cours ou à venir du Nouveau Grand Paris des Transports

INELFE : 64,5 km pour une nouvelle interconnexion électrique entre la France et l'Espagne

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INELFE : 64,5 km pour une nouvelle interconnexion électrique entre la France et l'Espagne

INELFE : 64,5 km pour une nouvelle interconnexion électrique entre la France et l'Espagne

Réseau de Transport d’Electricité (RTE) et Red Electrica de España (REE) viennent de réaliser une nouvelle interconnexion électrique France-Espagne.

Manuel Valls, Premier ministre français, et Mariano Rajoy, Président du Gouvernement espagnol, ont inauguré le 20 février 2015, à Montesquieu-des-Albères (Pyrénées-Orientales), la nouvelle interconnexion électrique entre la France et l’Espagne, en présence de Miguel Arias Cañete, Commissaire européen au Climat et à l’Energie, de Dominique Maillard, Président du Directoire de RTE, et de José Folgado Blanco, Président de REE. L’inauguration de cette ligne électrique marque l’aboutissement d’un projet européen lancé en 2008 et la réussite de plusieurs records technologiques permettant de doubler les capacités d’échanges électriques entre les deux pays. Cette interconnexion symbolise les trois piliers de la politique européenne de l’énergie : la sécurité d’approvisionnement électrique de l’Europe, la lutte contre le changement climatiqueet le développement du marché européen de l’électricité pour bénéficier d’une électricité toujours plus compétitive.

La nouvelle interconnexion France-Espagne est une étape supplémentaire dans le développement et la réussite de l’Europe de l’électricité. Cette nouvelle liaison de 2000 MW renforce la sécurité d’approvisionnement électrique des 34 pays interconnectés en Europe. Elle offre à chacun d’entre eux, grâce au réseau électrique, la possibilité de bénéficier plus largement de la complémentarité des sources de production installées.

Désormais, la France et le reste de l’Europe pourront bénéficier plus largement de l’électricité éolienne, photovoltaïque, hydraulique et biomasse produite dans la péninsule Ibérique. En période de faible production renouvelable, l’Espagne pourra quant à elle importer de France et d’Europe de l’électricité décarbonnée issue des sources de production les plus compétitives.

En améliorant ainsi l’intégration des énergies renouvelables, cette nouvelle interconnexion va permettre d’économiser un million de tonnes de CO2 par an et contribuer à la réussite des transitions énergétiques engagées en Europe.

Cette interconnexion va aussi favoriser une meilleure convergence des prix de l’électricité, dans les pays européens bénéficiant du couplage des marchés, offrant ainsi l’accès à une électricité encore plus compétitive. Cette nouvelle ligne va également permettre de développer l’attractivité économique des territoires qu’elle traverse, en sécurisant l’approvisionnement de leurs bassins d’activité.

Entièrement souterraine, sur une distance totale de 64,5km, la nouvelle interconnexion relie les communes de Baixas, près de Perpignan, et de Santa Llogaia (près de Figueres), et a nécessité le creusement d’un tunnel de 8,5km pour traverser les Pyrénées. Son tracé suit les infrastructures existantes et notamment la ligne de train à grande vitesse Perpignan-Figueres et l’autoroute AP-7 en Espagne.

Pour préserver l’environnement, 181 engagements ont été pris pendant les 15 mois de concertation effectués (2009-2011).

INELFE : 64,5 km pour une nouvelle interconnexion électrique entre la France et l'Espagne

UNE INTERCONNEXION PARMI LES PLUS INNOVANTES JAMAIS RÉALISÉES

La nouvelle interconnexion électrique à très haute tension entre la France et l’Espagne a nécessité la mise en œuvre de moyens techniques innovants, et parfois jamais conçus jusqu’alors pour un tel projet. Pour réussir cette nouvelle interconnexion, RTE, REE et leurs partenaires industriels ont mis leurs savoir-faire en commun.

1. LA LIGNE DE TOUS LES RECORDS

Construire cette ligne électrique sous les Pyrénées a nécessité d’utiliser la technologie du courant continu et de recourir à des solutions innovantes. L’interconnexion France-Espagne établit ainsi aujourd’hui 3 records du monde :

1. Record mondial en souterrain à ce niveau de puissance. En reliant les communes de Santa Llogaia (près de Figueres en Espagne) et Baixas (près de Perpignan), distantes de 65 km (32 km côté espagnol et 33 km côté français), c’est l’interconnexion électrique, à ce niveau de puissance (2 000 MW), la plus longue du monde. Celle de Tokyo, jusqu’alors détentrice de ce record, atteint une longueur de 40 km.

2. Record mondial de puissance : 2 000 MW. C’est la 1ère ligne électrique à ce niveau de puissance en courant continu avec la technologie VSC (Voltage Source Converter). Pour transporter l’électricité à ce niveau de puissance en souterrain sur une telle distance, la ligne doit fonctionner en courant continu. Pour insérer ensuite cette électricité sur les réseaux français et espagnol, qui fonctionnent en courant alternatif, il a fallu créer des stations de conversion à chaque extrémité de la ligne. Pour cela, la dernière technologie (VSC) a été utilisée pour ces stations de conversion et le niveau de puissance atteint constitue le franchissement d’un palier technologique, amené à se développer ailleurs dans le monde.

La technologie VSC a été retenue pour les avantages qu’elle procure dans l’exploitation du réseau (rapidité d’inversion des flux électriques, maintien de la tension en France et en Espagne, pilotage plus souple des échanges).

3. Record mondial du niveau de tension : 320 kV. Jamais des câbles à isolation sèche, de technologie XLPE (isolation en polyéthylène réticulé) n’avaient été utilisés à un tel niveau de tension en courant continu. Ces nouveaux câbles développés spécifiquement pour cette ligne, plus légers que les câbles à huile isolante et présentant une grande fiabilité, permettront d’éviter les éventuels rejets d’huile en cas d’incidents. L’interconnexion de Transbay à San Francisco détenait jusqu’alors le précédent record avec un niveau de tension de 200 kV.

Autre innovation, c’est la première fois en Europe qu’une liaison à courant continu fonctionne parallèlement et simultanément avec des lignes aériennes en courant alternatif. Pour réussir ce défi technique et maîtriser la complexité de ces nouveaux équipements techniques (stations VSC), RTE a créé le premier laboratoire en Europe destiné à simuler en temps réel les interactions entre le réseau alternatif et les stations de conversion à courant continu.

Ce laboratoire, qui réunit à la fois des calculateurs temps réel très puissants, les logiciels de simulation les plus performants et une équipe d’ingénieurs et de chercheurs universitaires de haut niveau, va permettre de simuler le fonctionnement et les interactions de ces différents équipements, d’en analyser et corriger les éventuels dysfonctionnements. Il permettra aussi d’appuyer les interventions de maintenance ultérieure.

INELFE : 64,5 km pour une nouvelle interconnexion électrique entre la France et l'Espagne
LES STATIONS DE CONVERSION : LE CŒUR DU DISPOSITIF

Présentes à chaque extrémité de la ligne, les 2 stations de conversion de Baixas (France) et Santa Llogaia (Espagne) jouent un rôle majeur pour l’interconnexion : moteurs de la technologie VSC (Voltage Source Converter), elles permettent de convertir le courant alternatif en courant continu et inversement. Chaque station accueille plus de 5 000 modules de puissance qui réalisent cette conversion.

Très récente et innovante, la technologie VSC présente l’avantage d’offrir une grande vitesse d’inversion du sens du courant (50 millisecondes), ce qui permet une grande souplesse dans la gestion des échanges avec l’Espagne, ainsi qu’un contrôle précis de la tension, gage de sécurité et de qualité électrique. Plus compact, le VSC permet aussi de diviser par 2 l’emprise au sol des installations, avantage non négligeable en termes d’impact environnemental.

INELFE : 64,5 km pour une nouvelle interconnexion électrique entre la France et l'Espagne

DES MOYENS TECHNIQUES HORS DU COMMUN

Pour réduire son impact environnemental et paysager, la ligne est entièrement souterraine. Sa construction a nécessité la mise en œuvre d’un chantier hors norme qui a donné lieu à des réalisations techniques et à l’utilisation de matériaux innovants, souvent conçus spécialement pour l’occasion par les partenaires industriels du projet.

La traversée des Pyrénées par le massif des Albères a nécessité le creusement d’un tunnel long de 8,5 km et d’un diamètre de 3,5 m dans lequel des véhicules électriques automatisés de maintenance pourront circuler. Cette galerie a été creusée au moyen de deux tunneliers progressant à la rencontre l’un de l’autre. C’est la première fois qu’un tunnel de cette dimension est creusé pour être exclusivement dédié à une ligne électrique.

De part et d’autre des Pyrénées, des tranchées ont été creusées sur 56 km (26 km côté français et 30 km côté espagnol) pour accueillir les câbles. Traversant 26 communes, ces tranchées ont donné lieu à 37 forages dirigés, dont certains ont pu atteindre 700 m de profondeur. Ces forages dirigés ont permis de franchir des obstacles tels que l’autoroute, des voies ferrées, des fleuves comme la Têt et le Tech, et de préserver les sites naturels tels que la zone Natura 2 000 au bord du Tech, ou un site archéologique en Espagne.

260 km de câbles ont été installés !

L’interconnexion se compose sur toute sa longueur de 2 liaisons comportant chacune 2 câbles. Ce sont donc 4 câbles qui ont dû être déployés sur l’ensemble de la ligne. Cette étape finale a nécessité de mobiliser du matériel spécifique. Les 140 tourets qui ont servi à transporter les câbles jusqu’au chantier (jusqu’à 2 300 m par touret) sont en effet les plus gros jamais utilisés (entre 50 et 80 tonnes chacun, contre 30 à 40 tonnes habituellement). Ils ont nécessité un transport par convoi exceptionnel depuis l’usine de fabrication de Sens (89) jusqu’au chantier.

Le choix de mettre en souterrain une ligne de ce niveau de puissance et sur une telle distance a conduit RTE et REE, ainsi que leurs partenaires industriels, à repousser les limites technologiques existantes (cf fiches partenaires).

INELFE : 64,5 km pour une nouvelle interconnexion électrique entre la France et l'Espagne

UN PROJET MENÉ EN CONCERTATION AVEC TOUTES LES PARTIES PRENANTES

Conformément à l’accord de Saragosse en 2008, la ligne suit les infrastructures existantes et notamment la ligne de train à grande vitesse Perpignan-Figueres

et l’autoroute AP-7 en Espagne. Le tracé précis a été déterminé grâce à un dialogue constant avec les parties prenantes, et notamment les 26 communes traversées côté français et espagnol.

Une concertation a été menée pendant 15 mois entre 2009 et 2011 auprès des citoyens de la zone concernée en France. A l’issue des réunions menées sous forme d’ateliers thématiques, un consensus s’est dégagé autour du tracé retenu.

La concertation a ainsi conduit à intégrer au mieux l’ensemble des spécificités régionales tant lors de la conception de l’ouvrage que lors des travaux

de réalisation : activités viticoles et maraîchères, préservation de la faune et de la flore, attention particulière aux ressources en eau du massif des Albères (Thermes du Boulou), etc....

Les forages dirigés ont permis de franchir la majeure partie des obstacles tels que des routes, des voies ferrées et des rivières avec un impact environnemental réduit. La station de conversion de Baixas a fait l’objet d’un traitement architectural poussé (forme de la toiture ou encore teinte de la toiture) pour l’intégrer au mieux dans l’environnement.

181 engagements environnementaux ont ainsi été pris durant toute la concertation, et font l’objet d’un suivi minutieux lors des Comités de suivi des travaux pilotés par la préfecture des Pyrénées- Orientales.

INELFE : 64,5 km pour une nouvelle interconnexion électrique entre la France et l'Espagne

Dans le domaine du bâtiment, l’Aluminium en tête des matériaux les plus énergivores

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Dans le domaine du bâtiment, l’Aluminium en tête des matériaux les plus énergivores

Dans le domaine du bâtiment, l’Aluminium en tête des matériaux les plus énergivores

Une étude récente menée par l'Institut Indien de Science de Bangalore (IISc) a permis d’évaluer l'énergie consommée lors de la production de différents matériaux de construction (ce que les chercheurs de l'institut appellent "l'énergie intrinsèque"), afin de réduire les coûts énergétiques dans le domaine du bâtiment [1].


Les résultats de l’étude font ressortir que, parmi tous les matériaux de construction utilisés en Inde, l'aluminium et les briques en terre cuite sont les plus énergivores. L'aluminium, en particulier, se révèle plus énergivore (avec 141,55 MJ/kg) que l'acier (32,24 MJ/kg), le verre (7,88 MJ/kg) et le ciment (2,38-3,72 MJ/kg). "Les normes en termes de construction énergétique devraient prendre en compte l'énergie globale des bâtiments, en étudiant à la fois l'énergie opérationnelle, l'énergie intrinsèque et l'importance relative de l'une par rapport à l'autre" explique K. I. Praseesa, co-auteur de l'étude.

Lors des bilans énergétiques de bâtiments indiens, expliquent les chercheurs, l'énergie opérationnelle (éclairage, climatisation) est très souvent la seule à être prise en compte. Pourtant, l'énergie intrinsèque des matériaux utilisés a un impact majeur sur ces bilans : en effet, en Inde, plus de deux milliards de tonnes de matériaux de construction sont utilisés chaque année, et les dépenses d'énergie pour leur fabrication correspondent à environ 20-25% de la demande totale d'énergie du pays. Cette lacune, supposent-ils, s'explique par un manque de connaissances concernant la production des matériaux de construction dans le pays [2].

Pour mener leurs travaux, des données industrielles concernant divers matériaux de construction de base ont été utilisées, parmi lesquels le ciment, l'acier, le verre, les granulats grossiers, l'aluminium, les briques et tuiles en terre cuite, les blocs de béton et de latérite, les carreaux de céramique, le granit poli ou encore les dalles de marbre.

- [1] "Embodied energy assessment of building materials in India using process and input-output analysis", K.I. Praseeda et al., Energy and Buildings (volume 86, pages 677-686), January 2015. http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0378778814008871
- [2] "How much energy is consumed while producing building materials?", Science Media Center at IISc, 24/11/2014. http://iisc.researchmedia.center/article/how-much-energy-consumed-while-producing-building-
materials

Une étude fine sur les conditions météorologiques favorables aux épisodes de pollution dans la vallée de l’Arve

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Une étude fine sur les conditions météorologiques favorables aux épisodes de pollution dans la vallée de l’Arve

Une étude fine sur les conditions météorologiques favorables aux épisodes de pollution dans la vallée de l’Arve

En période hivernale, la vallée de l’Arve située en Haute Savoie (74) subit des épisodes de pollution aux particules fines, plus fréquents qu’en d’autres territoires de la région Rhône- Alpes. La prévision détaillée de ces épisodes est souvent délicate. Fort de ces deux constats, une équipe de chercheurs*, d’ingénieurs et de techniciens s’installe, du 10 janvier au 28 février 2015, sur les communes de Passy et de Sallanches dans la vallée de l’Arve pour une campagne de mesure intensive pilotée par le Centre national de recherches météorologiques (CNRM-GAME, Météo-France/CNRS). Cette campagne de mesure est destinée à étudier finement l’atmosphère dans la vallée lors de situations anticycloniques hivernales, propices aux épisodes de pollution. Elle est menée dans le cadre du projet de recherche LEFE-PASSY coordonné par le Laboratoire des écoulements géophysiques et industriels (LEGI, Université Joseph Fourier/Grenoble-INP/CNRS) et est financée par l'ADEME et Météo-France. Les enseignements pourront notamment aider à améliorer les outils de prévision de la qualité de l'air dont dispose Air Rhône-Alpes, l’observatoire régional de surveillance de la qualité de l’air, partenaire du projet avec le LGGE*, le LTHE*, et le NCAS*.

Lors des situations anticycloniques hivernales (journées ensoleillées, nuits claires et froides), la turbulence et les mouvements de l’air sont fortement réduits dans la couche de l’atmosphère proche du sol. Les polluants émis restent alors confinés dans une mince couche stable, ils s’y accumulent, et leur concentration peut dépasser les seuils réglementaires.

Le confinement induit par le relief peut renforcer le phénomène et les vallées alpines urbanisées y sont donc très sensibles, en particulier à Passy où Air Rhône-Alpes a montré que les seuils réglementaires sur la concentration en PM101 et en benzo(a)pyrène2 sont régulièrement dépassés. Le Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) a été mis en place par le préfet de Haute-Savoie sur la vallée de l'Arve en 2012 pour améliorer cette situation.

Des projets de recherche viennent en appui de ce PPA, tel le projet DECOMBIO3 coordonné par le Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (LGGE, Université Joseph Fourier/CNRS) visant à quantifier la réduction de la source combustion de biomasse sur la zone du PPA dans le cadre de la modernisation en cours du parc d’appareils individuels de chauffage au bois.

Lancé en 2014 pour une période de trois ans, le projet LEFE-PASSY s'inscrit dans cette démarche avec pour objectif d’étudier la dynamique atmosphérique et son impact sur la qualité de l'air par condition stable hivernale en vallée alpine. Il combine travaux de modélisation numériques et observations.

Les premiers instruments (profileurs de vent, radiomètre micro-onde, télémètre à nuages) ont été installés en novembre 2014. Ils sont complétés par de nombreux autres (tour instrumentée de 10 m, banc de radiosondages récupérables, compteurs de particules, microphysique du brouillard, lidar scannant, anémomètres et thermomètres ultra-rapides, caméra panoramique, sondes sous ballon captif ...) déployés la première semaine de janvier 2015 sur trois sites à Passy et un site à Sallanches pour effectuer des mesures sur la composition chimique et la dynamique de l’atmosphère en basses couches.

A partir du 10 janvier 2015, les chercheurs effectueront en plus des mesures intensives 24 heures sur 24 dès qu'une situation anticyclonique, propice aux épisodes de pollution, s’installera.

Les mesures recueillies, combinées avec des outils de simulation numérique, contribueront à améliorer la prévision de la qualité de l'air, du temps et du brouillard en conditions stables et en zone de relief. Concrètement, il s'agit d’améliorer la compréhension et la capacité à prévoir des phénomènes critiques se produisant en situation anticyclonique hivernale en zone de relief ou ailleurs : températures minimales, formation de verglas, formation et dissipation du brouillard, zones de pollution, etc.

* Le projet LEFE-PASSY et la campagne de mesures associée réunissent des chercheurs, ingénieurs et techniciens du Centre national de recherches météorologiques-Groupe d'étude de l'atmosphère météorologique (CNRM-GAME, Météo-France/CNRS), du Laboratoire des écoulements géophysiques et industriels (LEGI, Université Joseph Fourier/Grenoble- INP/CNRS), du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement (LGGE, Université Joseph Fourier/CNRS), du Laboratoire d'étude des Transferts en Hydrologie et Environnement (LTHE, CNRS/IRD/Grenoble-INP/Université Joseph Fourier), de Air Rhône- Alpes et du National Centre for Atmospheric Science (Royaume-Uni). Le projet est coordonné par le LEGI et la campagne de mesure associée est pilotée par le CNRM-GAME. Le projet LEFE-PASSY s’inscrit dans le programme national et inter-organismes « Les enveloppes fluides et l'environnement » (LEFE) de l'Institut national des sciences de l'univers (INSU) du CNRS.

Une étude fine sur les conditions météorologiques favorables aux épisodes de pollution dans la vallée de l’Arve

1 Poussières fines de diamètre inférieur à 10 μm.

2 Le benzo[a]pyrène représente 40 % de la toxicité globale des hydrocarbures aromatiques polycycliques. La réglementation l’a retenu comme traceur du risque cancérogène pour l’ensemble de la famille de ces molécules.

3 Projet Primequal « Déconvolution de la contribution de la combustion de la biomasse aux PM10 dans la Vallée de l’Arve » financé par l'ADEME pour cinq ans et lancé en octobre 2013.


Surréaliste, mais poétique l’architecture du futur complexe hôtelier de Metz, une écriture signé Starck

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Surréaliste, mais poétique l’architecture du futur complexe hôtelier de Metz, une écriture signé Starck

Surréaliste, mais poétique l’architecture du futur complexe hôtelier de Metz, une écriture signé Starck

Le 06 février dernier, au Centre Pompidou Metz, Philippe Starck et Yvon Gérard, en présence de Dominique Gros, maire de Metz et de Jean-Luc Bohl, président de Metz Métropole, ont dévoilé leur projet d’hôtel qui verra le jour en 2018.
Au cœur du nouveau quartier messin de l’Amphithéâtre, Philippe Starck a intégralement conçu cet hôtel hors-norme en résonance avec le Centre Pompidou Metz, telle une œuvre d’art habitable, surréaliste et poétique qui s’inscrit en signe fort de la ville de Metz.
Après de nombreuses créations hôtelières d’architecture intérieure – parmi lesquelles Le Meurice et Le Royal Monceau à Paris ou les chaines d’hôtels internationales Mama Shelter et sls, Philippe Starck conçoit à Metz sa première construction architecturale hôtelière réalisée depuis un terrain nu en France.

Ce futur bâtiment de 5 000m2, à l’architecture monolithique et monochromatique, s’élèvera sur 12 étages dont un toit terrasse offrant une vue imprenable sur toute la ville de Metz. Aux 90 chambres et 9 suites confortables et élégantes, s’ajouteront des restaurants et bar lounge chaleureux et poétiques, une salle de sport et un spa dédiés à la santé et au bien-être ainsi que des espaces de réunion privatisés.

« Ce projet est une architecture magistrale hors-norme. C’est un jeu sur les racines déracinées, une construction symbolique de la Lorraine. » Philippe Starck.

Ce projet hôtelier s’inscrit dans l’ambition de développement social, économique et écologique de son quartier dédié à la culture, à l’habitat et aux affaires. Premier immeuble de grande hauteur (IGH) construit en Moselle, respectueux des normes Haute Qualité Environnementale HQE – RT2012, il contribue par sa proximité immédiate avec le musée, le centre commercial Muse d’Apsys et de centre des Congrès à diversifier et à renforcer l’attractivité de ce futur pôle européen.

« Metz attire les grands architectes, admiratifs de sa beauté et de la richesse de son patrimoine. L'histoire et l'urbanisme messins, ce sont de grands noms, de Jean-François Blondel à Rudy Ricciotti, en passant par Ricardo Bofill, Jean Dubuisson, Christian de Portzamparc ou encore Nicolas Michelin. L'illustre créateur Philippe Starck, bien connu des Messins pour ses lampadaires qui illuminent la place de la gare, vient apporter sa touche, sa griffe, son talent pour renforcer l'attractivité et la richesse architecturale de notre ville. » Dominique Gros, Maire de Metz.

Ce projet est une foncière locale regroupant divers partenaires privés et organisée autour d’Yvon Gérard, initiateur et propriétaire qui réalisera l'investissement d'une vingtaine de millions d'euros.

« Je suis particulièrement fier d’avoir convaincu Philippe Starck, qui incarne le génie français de notre temps, de me faire confiance pour ce défi qu’il a magnifiquement relevé et qui s’inscrit dans le tracé du cercle vertueux que vit actuellement la Métropole Messine autour du Centre Pompidou. Cet hôtel sera un outil utile et beau du mieux-vivre à Metz et un phare illuminant la région Lorraine. » Yvon Gérard.

L'entreprise lorraine Demathieu Bard Immobilier, notamment réalisatrice du Centre Pompidou Metz, a été retenue pour assurer la construction-promotion de cet objet architectural exceptionnel.

« Demathieu Bard Immobilier se réjouit de pouvoir développer ce projet aussi emblématique. Nous aurons à cœur de déployer toutes les compétences, l’ingénierie et la technicité du Groupe Demathieu Bard, afin de faire émerger ce bâtiment qui va s’inscrire comme un réel signal au cœur de la ZAC de l’Amphithéâtre. » Philippe Jung, Directeur Général Demathieu Bard Immobilier.

Les exploitants de l'hôtel et du restaurant sur le toit-terrasse seront dévoilés ultérieurement, l'appel d'offres étant encore ouvert.

Après de nombreuses créations hôtelières d’architecture intérieure – parmi lesquelles Le Meurice et Le Royal Monceau à Paris ou les chaines d’hôtels internationales Mama Shelter et SLS, Philippe Starck conçoit à Metz sa première construction architecturale hôtelière réalisée depuis un terrain nu en France.

Le futur bâtiment de 5 000m2, à l’architecture monolithique et monochromatique, s’élèvera sur 12 étages dont un toit terrasse offrant une vue imprenable sur toute la ville de Metz. Aux 90 chambres et 9 suites confortables et élégantes, s’ajouteront des restaurants et bar lounge chaleureux et poétiques, une salle de sport et un spa dédiés à la santé et au bien-être ainsi que des espaces de réunion privatisés.

"Philippe Starck aussi génial que fantasque occupe une place privilégiée dans la constellation des grands designers contemporains, celle de star. Je suis très heureux qu'il puisse, avec cet hôtel, apporter sa joie de vivre et son inventivité et ainsi contribuer à façonner notre territoire et marquer de sa signature notre histoire. » Jean-Luc Bohl, Président de Metz Métropole.

Image : © Deis - Le projet d'hôtel que Philippe Starck a conçu pour le quartier de l’Amphithéâtre à Metz arbore une surprenant "maison sur le toit".

"Un fossé qui sépare les idéaux d’une société et sa réalité" Pieter Hugo - Kin

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"Un fossé qui sépare les idéaux d’une société et sa réalité" Pieter Hugo - Kin

"Un fossé qui sépare les idéaux d’une société et sa réalité" Pieter Hugo - Kin

A la Fondation HCB 14 janvier – 26 avril 2015

« Kin » tente d’évaluer le fossé qui sépare les idéaux d’une société et sa réalité. Pieter Hugo

Du 14 janvier au 26 avril, la Fondation HCB présente Kin (l’intime), le dernier projet du photographe sud-africain Pieter Hugo. À travers des portraits, des paysages et des natures mortes exposés pour la première fois en France, le photographe propose une réflexion sur la complexité de l’identité sud-africaine postapartheid. L’exposition, accompagnée d’un livre publié par Aperture, est coproduite avec la Fondation Foto Colectania, Barcelone et la Galerie Stevenson, Le Cap/Johannesburg.

Image : Loyiso Mayga, Wandise Ngcama, Lunga White, Luyanda Mzanti et Khungsile Mdolo après le rite d’initiation, Mthatha, 2008

Daniel Richards, Milnerton, 2013

Daniel Richards, Milnerton, 2013

Réalisée au cours des huit dernières années (2006-2013), la série Kin aborde des thèmes complexes comme la colonisation, la diversité raciale et les disparités économiques en Afrique du sud. Ces questions sont récurrentes dans les projets antérieurs du photographe au Nigeria, Ghana, Liberia et Bostwana ; cependant, Pieter Hugo se concentre cette fois sur son pays natal, qu’il observe de l’intérieur.

Kin est une exploration intime de l’Afrique du sud à travers des paysages, des portraits et des natures mortes. Hugo nous présente des lieux et des sujets qui lui sont familiers comme les townships surpeuplés, les zones minières abandonnées ou la lutte pour les terres agricoles. Il photographie aussi les intérieurs de maisons modestes, sa femme enceinte, sa fille juste après sa naissance et la nourrice qui a travaillé pour la famille pendant trois générations. Alternant espaces publics et privés en se focalisant sur la disparité croissante entre riches et pauvres, Kin est une tentative pour l’artiste de trouver sa place dans un pays à l’histoire complexe et à l’avenir incertain où le poids du passé pèse sur l’histoire collective et individuelle.

Green Point Common, Le Cap, 2013

Green Point Common, Le Cap, 2013

"Fracturée, schizophrène, blessée, l’Afrique du sud est un territoire très problématique.

C’est une société où règne la violence ; les cicatrices du colonialisme et de l’apartheid sont encore très profondes. Les questions raciales et identitaires pénètrent toutes les couches de la société, et les conséquences de la ségrégation forcée jettent une ombre indélébile. Comment peut-on vivre dans cette société ? Comment endosser la responsabilité de l’histoire passée et dans quelle mesure doit-on le faire ? Comment élever des enfants dans une société si conflictuelle ? Avant d’être marié et d’avoir des enfants ces questions ne me gênaient pas ; maintenant elles m’interpellent.

Il y a environ 8 ans, j’ai commencé à photographier autour de cette notion de terre natale (home), quel que soit son sens, d’un point de vue public et privé. Regarder son pays avec un œil critique c’est se regarder soi-même et regarder son prochain. C’est ressentir le poids de l’histoire et comprendre le rôle que chacun y joue. C’est observer sa propre relation avec ses proches, c’est voir les liens tenus qui nous unissent et nous divisent. « Home », cette terre natale, c’est le lieu où appartenance et aliénation coexistent. Est-ce que cette appartenance nous libère ou nous emprisonne ? Est-ce qu’elle nous rattache au poids terrible de l’histoire ou bien est-ce qu’elle nous en délivre?

J’ai des sentiments très complexes sur le fait de vivre ici. Depuis 8 ans, je ne me sens guère plus avancé sur ces questions. Au contraire, je suis encore plus confus et encore plus en désaccord avec « my home ». Ce travail se heurte à ce dilemme, mais échoue finalement à donner des réponses." Hugo

Daniela Beukman, Milnerton, 2013

Daniela Beukman, Milnerton, 2013

Biographie

Né à Johannesburg en 1976, Pieter Hugo grandit au Cap, où il réside toujours. Autodidacte, il commence à s’intéresser à la photographie à 12 ans lorsqu’il reçoit son premier appareil photo alors que la fin de l’Apartheid est proclamée en Afrique du sud. L’émotion et la peur ambiantes le poussent à photographier ce qui l’entoure. Dans un premier temps, il travaille comme photojournaliste mais se dirige rapidement vers une photographie plus personnelle.

Pieter Hugo a réalisé d’importants projets accompagnés de livres comme There’s a place in hell for me and my friends (2011-2012), Permanent error (2010), Nollywood (2009), The hyena and other men (2005-2007), Portraits of people with albinism (2003) ou Rwanda: Vestiges of a genocide (2004). Son travail a été exposé dans les musées du monde entier et il a reçu de nombreux prix photographiques comme le Premier Prix du World Press Photo dans la catégorie portraits (2005) ou le Prix Découverte des Rencontres d’Arles (2008). En 2011, il reçoit le Prix Seydou Keita des Rencontres de Bamako.

Aerial View of Diepsloot, 2013

Aerial View of Diepsloot, 2013

Infos utiles Adresse

2, impasse Lebouis, 75014 Paris

tel : 01 56 80 27 00 / fax : 01 56 80 27 01

contact@henricartierbresson.org

Horaires

du mardi au dimanche de 13h00 à 18h30 le samedi de 11h00 à 18h45 nocturne gratuite le mercredi de 18h30 à 20h30

dernière entrée 30mn avant la fermeture fermé le lundi

Métro

Gaîté, ligne 13, sortie n°1, vers la rue de l’Ouest Edgar Quinet, ligne 6, vers la rue de la gaîté

Vélib

90, avenue du Maine - 48, rue de l’Ouest

Tarifs

plein tarif gratuit pour les Amis de la Fondation HCB

Bus

Ligne 28 et 58 arrêt Losserand-Maine Ligne 88, arrêt Jean Zay – Maine

Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

« Le vrai nom du dévouement, c’est désintéressement. »

Victor Hugo 1802 - 1885

Dans les ZNI de moins de 2 000 clients, la possibilité d'opter pour un autre opérateur qu'EDF

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Dans les ZNI de moins de 2 000 clients, la possibilité d'opter pour un autre opérateur qu'EDF

Dans les ZNI de moins de 2 000 clients, la possibilité d'opter pour un autre opérateur qu'EDF

Dans le cadre de la discussion du projet de loi sur la transition énergétique et la croissance verte, un amendement visant à donner aux territoires insulaires non interconnectés de moins de 2 000 clients la possibilité d’opter pour un autre opérateur qu’EDF a été adopté au Sénat.

A l'image de l'île de Mayotte cette disposition déposé par les sénateurs Joël Labbé, Ronan Dantec et le groupe écologiste, vise donc à donner aux zones insulaires de moins de 2 000 clients la possibilité de choisir un autre opérateur qu'EDF.

Par ailleurs, a Ministre Madame Ségolène Royal a donné un avis favorable à cet amendement et a notamment souligné qu’ « il y avait un projet d’île autonome magnifique sur l’île de Sein ».

Cela permettra de lancer des expérimentations sur ces petits territoires. Parmi eux, l’île de Sein où la société locale IDSE a été créée par les habitants.

Ile de Sein

Ile de Sein

Les Zones Non Interconnectées (ZNI) au territoire métropolitain de moins de 2 000 clients ne concernent que certaines îles métropolitaines (Glénan, Ouessant, Molène, Sein ainsi que l’île de Chausey) où une grande partie des besoins énergétiques est couverte par l’électricité produite quasi exclusivement par des génératrices fonctionnant au fioul.

Le coût très élevé de revient de cette production électrique à base de fioul est compensé par la contribution au service public de l’électricité (CSPE) qui permet au client de bénéficier du tarif régulé.

Or, le code de l’énergie désigne aujourd’hui Électricité de France comme seul opérateur du système de ces territoires.

Les ZNI de moins de 2 000 clients représentent de très petites consommations d’énergie qui n’encouragent pas les opérateurs de grande taille à étudier de nouveaux systèmes, notamment la production d’énergies renouvelables, pourtant abondantes dans ces régions (énergies marine, solaire et éolienne). Non connectées au réseau, ces îles pourraient sans problème dépasser le seuil de 30 % de renouvelables actuellement défini pour éviter les perturbations du réseau de distribution. En effet, comme le prévoit l’arrêté du 23 avril 2008 mis en avant par l’opérateur, ces zones disposent déjà de fait des capacités de stockage dépassant 100 % des besoins électriques, le premier stockage étant le fioul.

Archipel de Chausey

Archipel de Chausey

Par ailleurs, dans ces petites îles entièrement dépendantes à ce jour des importations pour toute leur énergie (chaleur, mobilité, électricité), dont dépend aussi en grande partie leur alimentation en eau potable (dessalement), l’innovation ne peut porter sur la seule production, mais doit couvrir tout le système énergétique. Cette question est au centre du projet de territoire de ces îles, mais elle leur échappe à ce jour : les décisions appartiennent au seul opérateur, qui investit dans ces territoires dans de nouveaux générateurs au fioul et n’envisage pas d’évolution notable.

La comptabilité appropriée à ces territoires confirme depuis de nombreuses années que les ZNI, dont les iles bretonnes, sont structurellement à l’origine de pertes importantes pour EDF. Selon ce dernier, ces pertes résultent presque exclusivement de l’activité de production, très majoritairement due au fioul. Ainsi, selon la CRE (Commission de Régulation de l’Energie), en 2014 1,65 milliard € (soit 24 % du produit de la CSPE) a servi à financer l’achat de fioul pour approvisionner l’ensemble des ZNI.

L’amendement proposé vise donc à donner aux territoires insulaires non interconnectés de moins de 2 000 habitants la possibilité d’opter pour un autre opérateur qu’EDF, afin de pouvoir y mener des expériences alternatives à la production coûteuse et polluante du fioul.

Glénan

Glénan

Désigné par le Ministre chargé de l’énergie après avis de la CRE, cet opérateur devrait accepter les contraintes du service public, mais bénéficierait en contrepartie de la CSPE. Un tel opérateur s’affranchirait des limites d’intervention de l’opérateur historique (électricité) et pourrait aborder techniquement toutes les évolutions en rapport avec l’énergie (chauffage, mobilité terrestre et maritime, électricité, production d’eau potable).

Ne concernant de fait que cinq îles ou archipel de France métropolitaine, ce projet n’aurait qu’un impact très limité. Le contrôle par la CRE garantit le bénéfice à terme pour la collectivité nationale. Les risques techniques sont également extrêmement limités.

En revanche, le bénéfice pour le pays de ces expérimentations en vraie grandeur serait considérable en matière de transition énergétique (production d’énergies renouvelables, stockage, conversion, régulation).

Par ailleurs, le marché mondial pour des petits systèmes énergétiques autonomes est très important : des milliers d’îles et de zones insulaires non interconnectées pourraient bénéficier du savoir-faire développé pour ces projets. Le prix de l’énergie dans ces zones étant déjà aujourd’hui plusieurs fois supérieur au prix du marché de l’électricité en Europe, un développement à l’exportation basé sur l’expérience en ZNI nationale ne nécessiterait aucune subvention.

La loi sera votée le 3 mars prochain au Sénat. Le texte sera ensuite discuté devant une commission mixte paritaire et reviendra probablement devant l’Assemblée Nationale.

Affaire à suivre donc

Ouessant

Ouessant

Quand l'Île de Sein ne croit plus aux miracles ! ...d'EDF

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Quand l'Île de Sein ne croit plus aux miracles ! ...d'EDF

Quand l'Île de Sein ne croit plus aux miracles ! ...d'EDF

Alors qu'après l'examen du projet de loi au Sénat, certaines dispositions du code de l'énergie relatifs notamment aux zones non interconnectées au réseau métropolitain de moins de 2 000 clients ont pu être modifiées en leurs permettant d'opter pour un autre opérateur qu'EDF, l'Île de Sein a souhaité publier un communiqué dans lequel elle fait part de son étonnement à l'égard de l'opérateur EDF.

Le 10 février, selon le journaliste de France 3 (reportage dans le 19-20), l’entreprise EDF fait plusieurs annonces qui sont en fait de véritables miracles...

Faisons un petit retour en arrière... Entre 1998 et le 19 juin 2013, l’entreprise EDF a continuellement expliqué aux sénans qu’il n’était possible de produire de l’électricité renouvelable à Sein que dans le cadre de petites installations individuelles. A l’issue d’une deuxième étude (2003), une distribution d’ampoules avait été organisée en 2004, sans baisse significative des consommations d’électricité. Face à 20 ans d’inaction, des habitants, sous l’impulsion des élus créent l’entreprise Ile de Sein Énergies pour lancer la transition à Sein.

Le premier miracle annoncé par EDF est une baisse des consommations de 25 %, dont 15 % dû à la distribution d’ampoules basse consommation, en quelques mois...

Depuis le 23 octobre dernier, quelques jours après le dépôt d’un amendement favorable à la transition de Sein, une nouvelle distribution gratuite (Ce qui peut apparaître aux Sénans comme un cadeau d'EDF est en fait payé par l'ensemble des consommateurs d’électricité en France à travers la CSPE) d’ampoules est organisée. 7 ampoules sont données par foyer. Alors que la plupart des ampoules avaient à priori été remplacées par la distribution de 2004, il est annoncé une réduction des consommations de 15 % grâce à cette nouvelle distribution !

Rappelons-nous que nos vieilles ampoules grosses consommatrices ont été peu à peu éliminées du marché depuis juillet 2009 (voir ce lien). L’éclairage à Sein n’étant pas différent du continent, on aurait dû constater une baisse des consommations identique en Métropole. Ce qui n’est pas le cas malheureusement...

Mieux, l’entreprise EDF annoncerait une réduction d’1/4 des consommations. Le problème est que cette baisse des consommations ne se traduit pas dans une baisse des consommations de fioul (qui sert à produire cette électricité). On a dû oublier de nous expliquer quelque chose !

Est-ce le fait qu’IDSE a annoncé que le premier objectif de la transition à Sein était de réduire significativement les consommations ?

Un autre miracle est technique : jusqu’en juin 2013, le délégué régional d’EDF expliquait aux sénans qu’il était totalement impossible d’injecter du renouvelable dans le réseau électrique, il annonce que d’ici deux ans, son entreprise aura installé une éolienne sur l’île (en 2016). Après avoir battu les records de lenteur (20 ans sans action), le record de vitesse serait-il battu ? Alors que le même délégué expliquait par ailleurs qu’il n’existait pas d’hydroliennes adaptées à Sein, il se propose aujourd’hui d’en installer !

Des hydroliennes sont-elles subitement apparues sur le marché ? Ce qu’IDSE préconise depuis sa création serait-il finalement possible ?

Mais doit-on encore croire aux miracles ???

Fuite d’eau hautement radioactive détectée sur le site de la centrale japonaise de Fukushima vers l’océan

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Fuite d’eau hautement radioactive détectée sur le site de la centrale japonaise de Fukushima vers l’océan

Fuite d’eau hautement radioactive détectée sur le site de la centrale japonaise de Fukushima vers l’océan

Une nouvelle fuite d'eau hautement radioactive vers la mer a été détectée dimanche sur le site de la centrale japonaise de Fukushima, a annoncé l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco).

Des capteurs fixés sur une conduite d'évacuation d'eaux de pluie et souterraines ont mesuré des taux de radioactivité jusqu'à 70 fois supérieurs aux valeurs déjà hautes enregistrées sur le site, a précisé un porte-parole de la compagnie.

Ces taux relevés vers 10 h locales sont progressivement redescendus au cours de la journée mais ils restaient à des niveaux alarmants. La conduite d'évacuation menant à une porte adjacente sur la côte Pacifique a été coupée.

Selon Tepco, une inspection n'a pas révélé d'anomalie dans les gigantesques réservoirs de stockage d'eau contaminée et Tepco affirme «n'avoir nulle raison de penser que les réservoirs de stockage des eaux contaminées ont fui».

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) s'est inquiétée cette semaine à l'issue d'une mission sur place du volume croissant d'eau plus ou moins contaminée stockée dans ces citernes dont la fiabilité n'est pas assurée.

Cette eau provient des arrosages initiaux des réacteurs pour les refroidir, ainsi que des écoulements souterrains continus. Elle est pompée et conservée dans un millier de réservoirs gigantesques et Tepco en construit plusieurs dizaines par mois pour absorber le flux.

L'AIEA conseille d'envisager de rejeter en mer l'eau débarrassée de l'essentiel de ses éléments radioactifs, un traitement que permettent des systèmes installés et déjà utilisés sur le site.

Le directeur de l'équipe de l'AIEA, Juan Carlos Lentijo, a cependant salué les «progrès significatifs» accomplis depuis sa dernière mission en 2013 sur le site de la centrale mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.

Le démantèlement des quatre réacteurs les plus endommagés sur les six que compte la centrale Fukushima Daiichi prendra trois à quatre décennies et le maintien pendant cette durée d'effectifs suffisants et compétents est un défi.

Image : (Reuters / Kyodo)

Fuite d’eau hautement radioactive détectée sur le site de la centrale japonaise de Fukushima vers l’océan

"Technologie des particules frittées" pour une maison polygonale. Dekton®

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"Technologie des particules frittées" pour une maison polygonale. Dekton®

"Technologie des particules frittées" pour une maison polygonale. Dekton®

Le groupe Cosentino, leader mondial dans la production et la distribution de surfaces innovantes pour l’architecture et le design, a lancé l’année dernière, Dekton®; un matériau de surface aux dimensions exceptionnelles, notamment mais pas seulement de par la taille de ses panneaux.

“Du fait de ses caractéristiques, ce matériau offre aux architectes comme aux designers d'intérieur, des options totalement nouvelles ; ce sont celles‐ci que nous avons voulu mettre en valeur avec "La Maison Dekton®" explique le designer et concepteur du projet, Steffen Kehrle.” Extrêmement esthétique, "La Maison Dekton®" présente, en les associant, les différents usages possibles du matériau Dekton. Polygone à 14 côtés, elle est entièrement et uniquement faite de la surface ultra‐compacte : les sols, les murs, le toit, les sièges et la table à 14 faces situés au centre sont fabriqués en Dekton.

La polyvalence de Dekton et sa versatilité sont non seulement illustrées par le matériau lui‐ même mais aussi par la table située au centre qui joue le rôle de comptoir, de point de rencontre et de « terrain d’expérimentation », des « kits Dekton » contenant des tournevis, des briquets et des détergents sont fournis aux visiteurs afin qu’ils puissent tester, par eux‐mêmes, la résistance exceptionnelle de la surface.

Des pictogrammes symbolisant les différentes propriétés de Dekton® sont gravés sur les panneaux muraux et ceux utilisés pour le sol, rendant superflu tout éléments d’information complémentaire.

Fabriqués avec des panneaux de grand format (1,44 x Dekton de 3.20m), les murs sont disposés, côte à côte comme dans un château de cartes. C’est le coloris « Danae », une élégante teinte crème évoquant le travertin, qui a été choisi pour toute "La Maison Dekton". La table centrale avec ses facettes de 15 nuances différentes reflète toute la palette de couleurs dans laquelle Dekton est disponible. Sculptural et ouvert, l'espace a été pensé autant comme une source d'information, que comme un lieu de rencontre. Avec son banc installé de façon circulaire le long des murs interieurs, "La Maison Dekton" invite les visiteurs à s’asseoir et à rester un moment.

Dans le plafond, un «dôme de lumière » à intensité variable contribue à créer une atmosphère paisible et relaxante. Un ciel lumineux de 1 mètre 50 de diamètre éclaire la maison de façon à éviter toute ombre.

Avec "La Maison Dekton", Steffen Kehrle a créé un endroit où visiteurs, architectes, maîtres d’œuvre, maitres d’ouvrage, clients peuvent se rencontrer, s’informer et faire l’expérience de Dekton®.

Le projet fournit une expérience impressionnante des multiples options permises par ce produit. “Avec Dekton, Cosentino a lancé un matériau hautement performant, extrêmement excitant et parfaitement polyvalent. Ainsi, il n'y a aucune limite à l’imagination, tout peut être intégré dans une conception d’ensemble unique. Pour les architectes et les designers, c’est le paradis » explique Steffen Kehrle.

En concevant « La Maison Dekton », Steffen Kehrle a opté pour une forme circulaire qui évoque de nombreux exemples historiques: le Panthéon et la Maison Dymaxion de Buckminster Fuller, mais aussi des habitats comme le tipi ou encore une tente de cirque ou un château de cartes.

« La Maison Dekton » évoque également la « Maison Andalouse » Cosentino. Les panneaux, situées à droite et à gauche de l’entrée, sont décorés d’éléments gravés reprenant « le plan d’étage » de la maison qui rappellent les motifs ornementaux figurant sur les tuiles maures traditionnelles du sud de l'Espagne.

Ce type de traitement constitue un exemple parmi d’autres des nombreuses façons dont le matériau Dekton peut s’adapter aux attentes de son utilisateur. Un aspect que vient renforcer la technologie de production spécialement développée par Cosentino qui permet la création de coloris, de textures de modèles et de finitions personnalisés.

"Technologie des particules frittées" pour une maison polygonale. Dekton®

Figure Icône de la marque, « La Maison Dekton® » n’est pas seulement impressionnante en termes d'architecture et de design mais également par l’équilibre parfait de sa structure porteuse. « La maison Dekton®» présente 14 facettes entièrement réalisées avec la surface ultra‐compacte Dekton®. Plus de 120 panneaux sur mesure et de différentes tailles, représentant une surface totale de 250m2, sont utilisés pour les murs intérieurs, les façades, le plancher, le plafond ainsi que pour le banc circulaire et la table. Les dalles sont montées sur une ossature en acier sans aucune jointure, ni fixation visible: la structure portante du pavillon est créée grâce à des traverses fabriquées à partir de deux profils chanfreinés, utilisant les poutres d'acier comme potence.

En collaboration avec un bureau d’étude et une entreprise métallurgique, le designer Steffen Kehrle a imaginé une solution permettant de fixer les dalles Dekton® sans joint et sans fixation apparents: Elle consiste à forer des trous borgnes dans les 12cm d’épaisseur des panneaux, à l’intérieur desquels les manches sont collés grâce à une glue spécifique. Les manches sont ensuite accrochés sur le châssis en acier. Le système assure un démontage et un remontage facile de la maison.

Les panneaux Dekton® sont découpés au jet d’eau avec des scies circulaires spécialement conçues pour la surface ultra‐compacte Dekton®. Des pictogrammes symbolisant les différentes propriétés de Dekton® sont gravés sur les panneaux muraux intérieurs et ceux utilisés pour le sol. Des pictogrammes spécifiques sont également gravés sur les panneaux extérieurs à droite et à gauche de l’entrée.

"Technologie des particules frittées" pour une maison polygonale. Dekton®

La surface ultra‐compacte de Dekton® by Cosentino représente une nouvelle catégorie novatrice de surfaces créée dans le but de permettre à Cosentino de devenir le leader mondial dans le domaine de l’architecture et du design, pour des applications aussi bien en extérieur qu’en intérieur. Ce produit révolutionnaire est le résultat d’un investissement financier de plus de 128 millions d’euros et de 22 000 heures de recherches menées par le département R&D du groupe Cosentino et est devenu un incontournable dans le domaine de l’architecture et du design.

La surface Dekton® est un mélange sophistiqué de matières premières trouvées dans le verre et la porcelaine ainsi que les plus hautes surfaces de travail en quartz de qualité. Dekton® peut recréer tous les matériaux, en offrant un niveau de qualité élevé. Il est fabriqué en plaques de grand format (320 cm x 144 cm) et de fines épaisseurs (0,8 cm, 1,2 cm et 2 cm), et présente plusieurs caractéristiques techniques supérieures :

• Résistance mécanique élevée

• Excellente résistance au feu et à la chaleur

• Matériau incombustible

• Grande résistance aux rayures

• Grande résistance aux UV

• Grande résistance contre l’hydrolyse

• Faible absorption d’eau

• Excellente stabilité des couleurs

• Très bonne stabilité dimensionnelle

• Résistance élevée à l’usure

• Grande résistance aux taches

• Résistance au gel et au dégel

Toutes ces caractéristiques uniques de Dekton® sont devenues réalité grâce à la technique utilisée pour sa production. Elles ont été créées en exclusivité par le département R&D du Groupe Cosentino. Dekton® est fabriqué à l’aide de la technologie TFP (Technologie de Frittage des Particules), qui consiste en un processus novateur d’ultra‐compression, qui contribue en large mesure au caractère révolutionnaire qu’est Dekton®, un produit qui nécessite peu d’entretien, a une longue durée de vie et s’utilise pour de nombreuses applications.


Lancement d'Europan 13 "Ville Adaptable 2", lundi 2 mars 2015.

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Lancement d'Europan 13 "Ville Adaptable 2", lundi 2 mars 2015.

Lancement d'Europan 13 "Ville Adaptable 2", lundi 2 mars 2015.

LE THEME EUROPAN 13 POURSUIT CELUI D'EUROPAN 12 SUR "LA VILLE ADAPTABLE"
ET S'ENRICHIT À PARTIR DE LA VISION DE 40 EXPERTS EUROPEENS.
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Voir le texte détaillé du thème E13 + Conférences d'experts ici

Il est proposé pour Europan 13 de poursuivre le thème générique de « la ville adaptable » : adaptation à la nécessité d’un développement plus durable, mais aussi au contexte de crise économique que traverse la plupart des villes européennes. Trois concepts génériques structurent ce thème global :

  • La résilience comme enjeu : être capable de prolonger ou retrouver une identité des éléments structurants de la ville (bâtis ou paysagers) dans un contexte d’importants bouleversements ;
  • L’adaptabilité sociale comme objectif : concilier la cohérence de ces structures avec l’évolutivité des usages et des pratiques ;
  • L’économie comme modalité : gérer des transformations urbaines dans des contextes différents d’acteurs et de ressources, mais avec des moyens limités, en période de crise économique et à l’ère de la ville de l’après pétrole.


Prendre en compte ces trois thèmes induit des évolutions de la commande urbaine et architecturale :

  • État-Providence versus Auto-Organisation
    L'essence de la ville européenne est un certain sens du collectif. Aujourd’hui, un changement est en marche vers moins « d’état-providence » pour plus « d’auto-organisation ». Quelle nouvelle relation entre le domaine public et privé en découlera ? Qui va s'occuper du domaine public si l'Etat est moins impliqué ? Et qu'est-ce que cela signifie pour la pratique comme architecte ou urbaniste ?
  • Ségrégation versus partage
    Est-il opportun, stratégique, indispensable, dans un contexte de métamorphose des sociétés urbaines et d’adaptation au changement, de parier sur le partage ? Qu’entend-on par partage ? Pourquoi partager à l’échelle de la ville ?
  • Objet versus projet (processus)
    Avec des outils de communication et des réseaux sociaux en développement rapide, notre culture est moins basée sur les objets, et ce phénomène affecte l'architecture et l'urbanisme. Comment évoluent les projets avec moins d'objets physiques et plus de gestion de l'existant, portant aussi sur des constructions sociales, élaborant un contexte et posant la question d’un « urbanisme avec moins de, voire sans croissance » ?.

Europan souhaite donc que les sites à la fois se situent dans les grands enjeux autour de l’adaptabilité des villes européennes, mais qu’ils proposent également des innovations concrètes dans la commande proposée par les représentants des sites, suscitant des démarches nouvelles de projet de la part des jeunes concurrents.

Petit rappel en 10 points sur le concours :

1. Europan s'adresse à tous les jeunes professionnels de la conception architecturale et urbaine, âgés de moins de 40 ans, diplômés ou exerçant en Europe. Chaque équipe comprend au moins un architecte.

2. Europan est un concours de projets d’idées d’échelle urbano-architecturale, suivi de réalisations.

3. Europan est une fédération européenne d'organisations nationales gérant ces concours, lancés simultanément par plusieurs pays sur un thème et des objectifs communs.

4. Le règlement et les modalités de jugement sont identiques pour tous les concours nationaux. Ce sont des concours ouverts, publics, européens et anonymes. Les concurrents peuvent s'inscrire librement dans le pays de leur choix.

5. Un ensemble de sites urbains, accompagnés de cadres programmatiques, est proposé aux concurrents dans des villes européennes. Les concurrents doivent choisir parmi ces sites celui (ou ceux) sur le(s)quel(s) ils inscrivent leur(s) proposition(s).

6. Chaque projet comporte deux modalités de rendu : la première est une réflexion stratégique sur la problématique de la session et les enjeux urbains ; elle se situe à l'échelle territoriale du site ; la seconde est un projet urbano-architectural sur une aire clairement délimitée du site.
Le rendu est uniquement numérique et se fait sur le site Internet européen.
Nouveau : en plus des 3 panneaux et du cahier, le rendu comprend désormais 3 images et un texte court pour la communication du projet.

7. Dans chaque pays, un jury national d’experts présélectionne, lors d’une première réunion, les projets les plus innovants sur chaque site du pays. Ces projets sont ensuite analysés conjointement au niveau européen par le Comité scientifique Europan et font l’objet de débats entre représentants des sites et membres des jurys lors d’un Forum. Enfin, une seconde réunion de chaque jury permet d’effectuer la sélection finale des équipes primées.

8. Chaque jury désigne des lauréats et des mentionnés sur chaque site et leur attribue des primes. Certains projets non primés peuvent recevoir une Mention spéciale.

9. Les équipes primées sont aidées par les secrétariats nationaux Europan afin que leur soient confiées des réalisations. Après l’annonce des résultats, des rencontres sont organisées pour chaque site entre les représentants des villes, les jurys et les équipes primées.

10. Les propositions primées sont exposées et publiées à l’échelle nationale. L’ensemble des résultats est diffusé à l’échelle européenne et une rencontre Inter-Sessions est organisée pour débattre des résultats avec les équipes primées, les représentants des sites, les jurys et les organisateurs.

Lancement d'Europan 13 "Ville Adaptable 2", lundi 2 mars 2015.
LE THEME EUROPAN 13 POURSUIT CELUI D'EUROPAN 12 SUR "LA VILLE ADAPTABLE" ET S'ENRICHIT À PARTIR DE LA VISION DE 40 EXPERTS EUROPEENS...

L'adaptabilité est un des principaux enjeux pour l'avenir des villes européennes, peut-être même l'un des plus importants compte tenu de l'évolution des sociétés urbaines.

Pour le préciser et lui donner une identité propre à la nouvelle session Europan, identité qui prenne particulièrement en compte les nouvelles pratiques de conception et de réalisation de l'architecture et de l'urbain en Europe, Europan a sollicité 40 personnalités partenaires d'Europan : anciens lauréats, membres des jurys des sessions précédentes, experts dans le domaine de l'urbanisme, critiques…

Il a été demandé à chacun quel pourrait être, selon eux, le thème de la session dans la continuité de la session précédente, exprimé dans un texte court. Quelles sont, aujourd'hui, les stratégies de conception innovantes qui peuvent être des moyens pour développer des « processus d'adaptation des aires urbaines » dans les villes européennes. C'était le sens de cet appel à contributions pour mieux mesurer l'impact du thème dans la pratique en Europe.

Pour analyser, faire des familles de sous-thèmes et produire le texte définitif du thème E13, le Conseil scientifique d'Europan a travaillé à partir des 40 réponses à l'appel à contributions. Le titre définitif du thème pour Europan 13 est :

LA VILLE ADAPTABLE 2
Auto-Organisation – Partage – Projet (Processus)

TEXTE THEME EUROPAN 13 ET CONFERENCES EXPERTS CLIQUEZ ICI

Les 40 contributions sont reprises dans la liste ci-dessous :

-1- Incremental Change in Project

Charles Daubas
Architecte, RiO office, Paris (FR) – www.ri-o.fr

-2- What's Next?

Demogo
Bureau d'architecture, Treviso (IT) – demogoarchitecture.wordpress.com

-3- What Built Environment for a Declining Economy?

Erik Wingquist
Architecte, Testbedstudio, Stockholm (SE) – www.testbedstudio.com

-4- …towards Europan 13, 2016…

Collectif Etc., bureau d'architecture, Strasbourg (FR) – www.collectifetc.com
+ Maria João Pita , architecte (PT) – www.mariajoaopita.info
+ Philippe Sepulveda, architecte (FR)

-5- Privatization and New Way to Design Urban Space

Bernard Reichen
Architecte et urbaniste, Reichen et Robert & Associés, Paris (FR) – www.reichen-robert.fr

-6- Europan 13, Perspectives

Frédéric Bonnet
Architecte, Professeur, OBRAS architectes, Paris (FR) – www.paysages.net

-7- New Methods of Sourcing and Funding Projects Europan

Jonathan Woodroffe
Architecte, S333, London (UK) – www.s333.org

-8- Notes on the Concept of Resilience

Gilles Delalex
Architecte, Studio Muoto, Paris (FR) – studiomuoto.com

-9- Sustaining Urban Life

Julian Lewis
Architecte, Urbaniste, East, London (UK) – www.east.uk.com

-10- The Design of a Creative and Innovative Implementation Process

Julio de la Fuente
Architecte, Gutiérrez De La Fuente Architects, Madrid (ES) – www.gutierrez-delafuente.com

-11- Il tempo nascosto delle città

Lappo Ruffi
Architecte, LRA Office, Pistoia (IT) – ec2.it/laporuffiarchitetto

-12- Can Architects Be Precursors in the Crisis?

Marcel Smets, urbaniste, et Mireille Apel-Muller, Déléguée générale
IVM - Institut de la ville en mouvement, Paris (FR) – www.ville-en-mouvement.com

-13- The City of Friction

Clara Murado et Juan Elvira
Architectes, Murado & Elvira, Madrid (ES) – www.muradoelvira.com

-14- Reflections on the Theme of Europan 13

Nicolas Reymond
Architecte, Urbaniste, Paris (FR) – www.nicolasreymond.com

-15- Cities of Access

Stefan Gruber
Architecte, Professeur, Studio Gruber, Wien (AT) – www.studiogruber.com

-16- Second Generation Europan

Tania Concko
Architecte, Amsterdam (NL) – taniaconcko.com

-17- European Suburb

Wolfgang Koelbl
Architecte, Professeur, TU Wien (AT)

-18- Towards Social Æsthetics in Architecture?

Eastern Promises, exposition au MAK, Wien (AT)

-19- Reversible Shared Space

Sibylle Vincendon
Article publié dans Libération, 06/2013 – grandparis.blogs.liberation.fr

-20- Managing the Paradox between Innovation and Resilience

Jean-Jacques Terrin
Architecte, Docteur en architecture, Directeur de recherche, Paris (FR) – terrin.net

-21- Extrait de "Urban Morphology and Sustainable Development. Issues of Sustainable Urban Development"

Béatrice Bochet
Urbaniste, Professeur, Université de Neuchâtel (CH)

-22- Urban Polarities / Micro Centralities

Andreas Trisko
Urbaniste de la ville de Wien (AT)

-23- Strategic Projects for Contemporary Architectural Waste

Blanca Lleó
Architecte, Professeur, Escuela de arquitectura de Madrid, ETSAM Polytechnic University, Madrid (ES)

-24- Re-Thinking the Way of Living in European Cities

Ester Stevelink
Architecte, GAAGA, Leiden (NL) – www.gaaga.nl

-25- Adaptable City, Adapted City

Josef Weber
Architecte, Responsable du Bureau de l'Urbanisme et la Construction de la ville d'Erlangen (DE)

-26- Focus: Affirmative Development of the Existing City

Karin Sandeck
Présidente Europan Deutschland, Ministère de l'Intérieur du Land de Bavière, Munich (DE)

-27- Build New Communities

Mariet Schoenmakers
Urbaniste, AM Concepts, Utrecht (NL) – www.am.nl

-28- The Resilient City, a Future Theme for Europan

Piet Vollaard
Architecte, Critique d'architecture, Rotterdam (NL) – www.archined.nl

-29- What New Ways for Europan?

Richárd Ongjerth
Urbaniste, Directeur d'Europan Magyarország, Directeur du MUT – Magyar Urbanisztikai Társaság (Institut hongrois pour l'Urbanisme) – www.mut.hu

-30- Reposition in a Changed World

Simone Rots
Crimson Architectural Historians, Directrice de Hofbogen, Rotterdam (NL) – www.hofbogen.nl

-31- The Entrepreneurial City

Aglaée Degros
Architecte, Artgineering, Rotterdam (NL) – www.artgineering.nl – membre du Conseil scientifique Europan

-32- The Multiplicity and Scalability of the Inhabited Milieux : the Question of Sharing

Chris Younès
Philosophe, enseignante ESA / ENSAPLV, Paris (FR) – membre du Conseil scientifique Europan

-33- User, Take Over!

Ines Nizic
Architecte, enseignante TU Wien (AT) – www.architktur-bn.net – membre du Conseil scientifique Europan

-34- Resilience – Adpatability

Pascal Amphoux
Contrepoint, Projets urbains, Lausanne (CH), enseignant ENSAN Nantes (FR), chercheur CRESSON Grenoble (FR) – membre du Conseil scientifique Europan

-35- Networked Ecologies: Increasing Urban Resiliencies

Socrates Stratis
Dr. en Architecture, urbaniste, Professeur titulaire, Départment d'Architecture - Université de Chypre, AA & U For Architecture, Art and Urbanism – www.urban-a-where.com– membre du Conseil scientifique Europan

-36- The Adaptable City – Urban Transformation as a Process

Ana Brandão
Architecte, Chercheuse et Doctorante - Barcelona Univ. (ES)

-37- The Agronomic City

Laura Fabriani, Sante Simone, Alessandro Zappaterreni
Architectes, Kurmak Architettura, Chercheurs et Professeurs, Roma (IT)

-38- The Recycled City: New Uses in Old Settings

Levente Polyak
Urbaniste, Budapest (HU) – polyaklevente.net

-39- Orienting the Future of European Cities from an Ecocentric Culture of Design

Xavier Bonnaud
Arcthitecte, Meso Studio, Professeurs à l'ENSAPLV, Paris (FR) – www.mesostudio.com

-40- Adaptability 2: The Active Project and the Stimulation of the Large Neighbourhood

Kaye Geipel
Architecte, Critique d'architecture, Bauwelt, Berlin (DE) – www.bauwelt.de

Lancement d'Europan 13 "Ville Adaptable 2", lundi 2 mars 2015.

UNE HISTOIRE. ART, ARCHITECTURE ET DESIGN DES ANNÉES 1980 À NOS JOURS...

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UNE HISTOIRE. ART, ARCHITECTURE ET DESIGN DES ANNÉES 1980 À NOS JOURS...

UNE HISTOIRE. ART, ARCHITECTURE ET DESIGN DES ANNÉES 1980 À NOS JOURS...

Une exposition a lieu dans les antres du Centre Pompidou depuis le 2 juillet 2014, celle d'une histoire contée sur l’art contemporain depuis les années 1980, à travers un parcours de plus de 400 œuvres et objets, de près de 200 artistes, architectes et designers. Peintures, sculptures, installations, vidéos, films, dessins, photographies, architecture et design : cette nouvelle présentation offre un retour inédit sur l’art des trente dernières années.

Date-seuil, 1989 est une année de rupture et marque le début d’une nouvelle ère : le mur de Berlin tombe, bouleversant les partitions du monde de l’art en Europe, tandis que les évènements de la place Tiananmen tournent les regards vers une nouvelle Chine. Aux yeux de l’Occident, de nouveaux territoires artistiques émergent, des artistes font irruption sur la scène internationale, tandis que les biennales d’art contemporain se multiplient bientôt aux quatre coins du monde.

Le nouvel accrochage des collections contemporaines du Centre Pompidou accorde une attention particulière à cette géographie mondiale, avec une attention particulière portée à l’ancienne Europe de l’Est, la Chine, le Liban, et divers pays du Moyen-Orient, l’Inde, l’Afrique ou encore l’Amérique latine.

Dans le même temps, le nombre d’artistes, de galeries et de commissaires d’exposition augmente considérablement, tandis que l’art devient l’objet d’une nouvelle « consommation » culturelle. Le « curator » ou commissaire d’exposition se substitue au critique d’art. Le marché de l’art contemporain explose. La médiatisation contribue à la démocratisation de l’art contemporain.

Sur le plan artistique, l’avènement des réalités virtuelles, de l’Internet et du « numérique » constitue un tournant et rend caduques la définition d’une photographie « révélée » par la lumière ou l’autonomie de certains médiums comme le film ou la vidéo. Le son devient un matériau à part entière des installations. Enfin, la pratique de la performance connait un regain d’intérêt, avec des développements vers la danse, le théâtre ou le texte parlé. Quant à l’histoire de l’art, elle est aussi l’objet de nombreuses relectures, certains annonçant la fin de l’histoire ou l’entrée dans une ère post-historique. De nouvelles approches proposent une histoire non linéaire, horizontale plutôt que verticale, incluant des micro-récits locaux et ouvrant un champ de recherche considérable. Les questions d’identités apparaissent également au centre des débats, initiés, entre autres, par les artistes afro-américains.

Dans cette effervescence mondialisée, les artistes réagissent au phénomène de la globalisation et à ces nouvelles réalités avec un regard souvent critique, réinventant leurs pratiques en fonction des soubresauts d’un monde en transformation, où de nombreuses questions politiques et sociales se sont fait jour. Beaucoup d’entre eux réinventent d’ailleurs leurs pratiques en repensant jusqu’à leurs « formes de vie » et leur posture en tant qu’artistes, explorant les sciences dures, les sciences humaines ou la littérature.

Les années 1990 voient ainsi l’émergence de l’artiste comme producteur, historien, archiviste ou documentariste, en réaction aux bouleversements sociopolitiques contemporains. Le rapport au corps a également conduit à de nombreuses inventions plastiques, tandis que beaucoup d’artistes se sont identifiés au narrateur ou à l’autobiographe, instaurant des fictions tournant autour de l’intime. Le réel lui-même et l’objet du quotidien ont été les sources de nombreuses sculptures et installations, repoétisant le banal, réarticulant les sphères publiques et privées, soumises à leur tour à de profonds bouleversements sociologiques.

Une Histoire, nouvelle présentation des collections contemporaines du Centre Pompidou, propose une lecture de l’art inspirée par la manière même dont les artistes se sont positionnés au regard de ces profonds changements.

13. Ahmed Mater, Northern Gate (de la série Desert of Pharan), 2012 Epreuve numérique 245 x 326,5 cm musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian © droits réservés

13. Ahmed Mater, Northern Gate (de la série Desert of Pharan), 2012 Epreuve numérique 245 x 326,5 cm musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian © droits réservés

01. Jean-Michel Basquiat, Slave Auction, 1982 Collage de papiers froissés, pastel gras et peinture acrylique sur toile, 183 x 305,5cm Don de la Société des amis du musée national d’art moderne en 1993 musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat © The estate of Jean-Michel Basquiat / Adagp, Paris

01. Jean-Michel Basquiat, Slave Auction, 1982 Collage de papiers froissés, pastel gras et peinture acrylique sur toile, 183 x 305,5cm Don de la Société des amis du musée national d’art moderne en 1993 musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat © The estate of Jean-Michel Basquiat / Adagp, Paris

LE PARCOURS DE L’EXPOSITION

Entrée

Pascale Marthine Tayou, Chen Zhen, Philippe Parreno, Maurizio Cattelan

Salle de projection (en rotation)

William Kentridge, Isaac Julien, Jalal Toufic, Harun Farocki et Andrei Ujica ̆, Johan Grimonprez, Renée Green, Coco Fusco, Chris Marker, Akram Zaatari, etc.

L’artiste comme historien

Cristina Lucas, Fang Lijun, Thomas Hirschhorn, Jean-Luc Vilmouth, Hans Haacke, Jean-Michel Basquiat, Isaac Julien, Samuel Fosso, Marlene Dumas, Gonçalo Mabunda, Alighiero Boetti, Ays ̧e Erkmen, Sara Rahbar, Sophie Ristelhueber, Ziad Antar, Luc Delahaye, Walid Raad, Marwan Rechmaoui, Danh Vo, Jun Nguyen-Hatsushiba, Erik Boulatov, Maja Bajevic􏰀, Mladen Stilinovic􏰀, David Maljkovic􏰀, Chris Marker, Mona Vatamanu et Florin Tudor, Roman Ondak, Mircea Cantor, Paweł Althamer Artistes dont les œuvres seront montrées dans cette section lors de rotations à venir (janvier ou juillet 2015) : Martin Parr, Boris Mikhailov, Mishka Henner, Allora & Calzadilla, Sebastian Diaz-Morales, Lorna Simpson

L’artiste comme archiviste

Christian Boltanski, Etienne Chambaud, Frédéric Bruly Bouabré, Akram Zaatari, Walid Raad, Khalil Joreige et Joanna Hadjithomas, Hassan Darsi, Lamia Joreige, Taysir Batniji, Liu Wei Présentés dans des rotations à venir : Alexandra Leykauf, Rabih Mroué, Kader Attia, Taryn Simon, Rosangela Renno, Clare Strand, Elisabetta Benassi, Wang Jian Wei

« Sonic Boom »

Saâdane Afif, Robert Longo, Raymond Pettibon, Mark Leckey, Relph & Payne, Gregor Hildebrandt, Andreas Gursky Présentés dans des rotations à venir : Rainier Lericolais, Christian Marclay, Rolf Julius, Jim Hodges, John Cage, Ceal Floyer, Destroy All Monsters, Arnaud Maguet

L’artiste comme producteur : la génération « Traffic »

« Traffic » est une exposition majeure présentée en 1996 au CAPC de Bordeaux dans laquelle Nicolas Bourriaud mettait en avant la notion d’esthétique relationnelle. Tobias Rehberger, Felix Gonzalez-Torres, Rirkrit Tiravanija, Liam Gillick, Philippe Parreno, Dominique Gonzalez-Foerster, Pierre Huyghe, Wolfgang Tillmans, Pipilotti Rist, Carsten Höller, Pierre Joseph, Shimabuku, Olafur Eliasson

Présentés dans des rotations à venir : Xavier Veilhan, Fabrice Hyber, Pierre Joseph

L’artiste comme documentariste : l’art au plus près du réel

Jean-Marc Bustamante, Tony Oursler, Allan Sekula, Yto Barrada, Malachi Farrell, Amar Kanwar, Subodh Gupta, Atul Dodiya, Erik van Lieshout, Nira Pereg, Kendell Geers, Ahmed Mater Présentés dans des rotations à venir : Jean-Luc Moulène, Ferhat Özgür, Marie Voignier, Mohammed Bourouissa, Bruno Serralongue, Valérie Jouve, Guy Tillim, Yvan Salomone, Adrián Villar-Rojas, Zanele Muholi, Shadi Ghadirian, Cao Fei

L’artiste et l’objet : la réinvention du quotidien

Andreas Gursky, Hassan Sharif, Wilfredo Prieto, Damián Ortega, Abraham Cruzvillegas, Gabriel Kuri, Rachel Harrison, Tobias Putrih, Gabriel Orozco, Michel François Présentés dans des rotations à venir : Peter Fischli et David Weiss, Jean-Louis Garnell

Post minimal sculptures

Teresa Gomes, Armando Andrade Tudela, Guillaume Leblon, Gyan Panchal Présenté dans des rotations à venir : Ian Kiaer

Radical Painting(s)

General Idea, Daniel Buren, Steven Parrino, Olivier Mosset, Amy Granat, Joseph Marioni, Cheyney Thompson Présentés dans des rotations à venir : Davide Balula, R. H. Quaytman, Wade Guyton

L’artiste auteur de fictions (en rotation complète de la partie précédente à partir de juillet 2015)

Thomas Demand, Ryuta Ame, Robin Collyer

« L’art au corps » : le corps performé

Georges Tony Stoll, Dan Perjovschi, Oleg Kulik, Sophie Ristelhueber, Santiago Sierra, Zhang Huan, Anne-Marie Schneider, Regina Jose Galindo, Anri Sala, Sarah Lucas, Nicolas Hlobo, Absalon, Marie-Ange Guilleminot Présentés dans des rotations à venir : Mike Kelley, Paul McCarthy

L’artiste comme narrateur : fictions de l’intime (en rotation complète de la partie précédente à partir de janvier 2015)

Joël Bartoloméo, Sophie Calle, Mohamed Camara, Ghazel, Zineb Sedira, Dayanita Singh

Architecture et Design: Nouvelles tendances dans les années 1980 et 1990

William Alsop, Andrea Branzi, Yves Brunier, Berger & Berger, Georges Fessy, Norman Forster, Massimiliano Fuksas, Agustin Hernandez, Jacques Hondelatte, Toyo Ito, Jan Kaplicky, Rem Koolhaas, Jean Nouvel, Dominique Perrault, Richard Rogers, Kengo Kuma, Otto von Spreckelsen (avec Paul Andreu et al.), Bernard Tschumi, Ron Arad, Centro Progetti Tecno, Michele de Lucchi, Marie-Christine Dorner, Sylvain Dubuisson, France Telecom, Garouste & Bonetti, Itsuko Hasegawa, King Kong, Shiro Kuramata, Alessandro Mendini, Pascal Mourgue, Nestor Perkal, Gaetano Pesce, Ettore Sottsass, Ronald-Ceci Sportes, Philippe Starck, Studio Naço, Swatch, Martin Szekely, Oscar Tusquets, Roland Ullmann, Jean-Michel Wilmotte

Avec, en écho à cette section, des œuvres de : Kolkoz, Sarah Morris, Alain Bublex, Thomas Scheibitz

Salle dédiée à l’architecte Kengo Kuma
Design : Environnement, Recherches et expérimentations – années 1990-2000

Ross Lovegrove, Matthias Bengtsson, Neri Oxman, Label Eric Dalbin, David Trubridge, Andrew Kudless, Adrien Rovero, Saleem Bhatri, Thomas Heatherwick, Jasper Morrison et Naoto Fukasawa

Performances

Des performances seront réactivées pour le vernissage de cet accrochage : Crowd de Roman Ondak et Avalancha de Wilfredo Prieto. Les concerts de Rainier Lericolais et de Wesley Bryon aka Mount Moon activeront l’œuvre de Saâdane Afif.

19. Georges Fessy, Chantier du nuage de la Défense, (Otto Van Spreckelsen, Paul Andreu, François Deslaugiers et Peter Rice, architectes du projet) Tirage photographique couleur monté sur aluminium, 80 x 80 cm musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian © DR

19. Georges Fessy, Chantier du nuage de la Défense, (Otto Van Spreckelsen, Paul Andreu, François Deslaugiers et Peter Rice, architectes du projet) Tirage photographique couleur monté sur aluminium, 80 x 80 cm musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian © DR

20. Jean Nouvel, Institut du Monde Arabe, Prototype d’élément d’architecture, 1981-1987 Panneau diaphragme de façade (avec pied électrique) Prototype métal et plexiglas, 209 x 209 x 90 cm Supports triangulaires :118x90x10cm Panneau seul 198 x 198 x 14 cm Collection privée, Dépôt au musée national d’art moderne / centre de création industrielle en 1992 © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian © Jean Nouvel, Gilbert Lézènes, Pierre Soria, Architecture Studio / Adagp, Paris

20. Jean Nouvel, Institut du Monde Arabe, Prototype d’élément d’architecture, 1981-1987 Panneau diaphragme de façade (avec pied électrique) Prototype métal et plexiglas, 209 x 209 x 90 cm Supports triangulaires :118x90x10cm Panneau seul 198 x 198 x 14 cm Collection privée, Dépôt au musée national d’art moderne / centre de création industrielle en 1992 © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian © Jean Nouvel, Gilbert Lézènes, Pierre Soria, Architecture Studio / Adagp, Paris

INFORMATIONS PRATIQUES

Centre Pompidou 75191 Paris cedex 04 téléphone 00 33 (0)1 44 78 12 33 métro Hôtel de Ville, Rambuteau

Horaires

Exposition ouverte de 11h à 21h tous les jours, sauf le mardi

Tarif

11 à 13 €, selon période tarif réduit : 9 à 10 € Valable le jour même pour le Musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions Accès gratuit pour les adhérents du Centre Pompidou (porteurs du laissez-passer annuel)

Billet imprimable à domicile www.centrepompidou.fr

16. Andrew Kudless, Chrysalys III, 2012 Feuilles de bois de placage (cerisier et peuplier), 190 x 90 x 90 cm Logiciels : Grasshopper, Kangaroo, Python, Lunchbox, Rhinoscript Collection Prospective industrielle, musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian © Andrew Kudless

16. Andrew Kudless, Chrysalys III, 2012 Feuilles de bois de placage (cerisier et peuplier), 190 x 90 x 90 cm Logiciels : Grasshopper, Kangaroo, Python, Lunchbox, Rhinoscript Collection Prospective industrielle, musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN-Grand Palais / Georges Meguerditchian © Andrew Kudless

17. David Trubridge, Lampes Sola et Icarus Wing Sola : Prototype, diamètre: 130 cm Icarus Wing : Polycarbonate poli à la main, rivets aluminium et ruban de leds, 60 x 280 x 80 cm musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris Vue de la Lampe Prototype Sola et des deux Luminaires prototypes Icarus Wings. © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN- Grand Palais / Georges Meguerditchian © David Trubridge

17. David Trubridge, Lampes Sola et Icarus Wing Sola : Prototype, diamètre: 130 cm Icarus Wing : Polycarbonate poli à la main, rivets aluminium et ruban de leds, 60 x 280 x 80 cm musée national d’art moderne, Centre Pompidou, Paris Vue de la Lampe Prototype Sola et des deux Luminaires prototypes Icarus Wings. © Centre Pompidou, mnam/cci, Dist. RMN- Grand Palais / Georges Meguerditchian © David Trubridge

Pensée du Jour

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Pensée du Jour

Pensée du Jour

« La sérénité est comme l'oiseau : si tu la laisses s'envoler tu auras du mal à la rattraper. »

Alexandre Arnoux 1884 - 1973

Pas de solutions miracles actuellement pour l'apurement des sédiments pollués ​des fleuves par les PCB et POP

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Pas de solutions miracles actuellement pour l'apurement des sédiments pollués ​des fleuves par les PCB et POP

Pas de solutions miracles actuellement pour l'apurement des sédiments pollués ​des fleuves par les PCB et POP

Une réponse publiée le 12 février dernier à la question posée par le Sénateur PS Roland Courteau au ministère de l'écologie, du développement durable au sujet des polychlorobiphényles (PCB) et les polluants organiques persistants (POP) demandant s'il était dans les intentions de solliciter la direction générale de l'environnement de la Commission européenne pour la réalisation d'une étude sur la contamination de ces fleuves, afin que sur cette base, un plan d'apurement des sédiments pollués soit mis en œuvre.

A ce sujet, le sénateur explique que les Polychlorobiphényles polluants organiques persistants sont implantés dans les sédiments des fleuves et relargués en mer à l'occasion des brassages consécutifs aux crues. Or, compte tenu de la bio-persistance de ces produits dans l'environnement et de leur lipophilie qui facilite leur transmission dans la chaîne alimentaire, il est dangereux que cette situation perdure. Sont notamment concernés les très grands fleuves (Rhône, Pô, Ebre).

Pas de solutions miracles actuellement pour l'apurement des sédiments pollués ​des fleuves par les PCB et POP

La réponse du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, publiée dans le JO Sénat du 12/02/2015 - page 317 :

« L’utilisation des polychlorobiphényles (PCB) est complètement interdite depuis la fin des années 1980. Cependant, certaines industries peuvent encore posséder des dispositifs contenant des PCB.

Afin de les éliminer progressivement, le ministère chargé de l’écologie a lancé en 2003 un plan d’actions national de décontamination et d’élimination de ces appareils. Ce plan concernait les appareils de plus de 5 litres et contenant des PCB à plus de 500 mg/kg et prévoyait un calendrier de décontamination pour les appareils les plus pollués au plus tard le 31 décembre 2010, conformément à l’échéance communautaire.

Depuis 2014, la décontamination est effective sur l’ensemble des appareils concernés. Les actions se poursuivent désormais pour éliminer les appareils plus faiblement contaminés. Avec la modification des articles R. 543-17 et suivants du code de l’environnement par le décret n° 2013-301 du 10 avril 2013, il sera interdit de détenir des appareils contenant des PCB dont la teneur est supérieure à 50 ppm de PCB à partir du 1er janvier 2017 si l’appareil a été fabriqué avant le 1er janvier 1976 ; à partir du 1er janvier 2020 si l’appareil a été fabriqué entre le 1er janvier 1976 et le 1er janvier 1981, à partir du 1er janvier 2023 si l’appareil a été fabriqué à partir du 1er janvier 1981.

Le ministère chargé de l’écologie assure également, depuis plusieurs années, la surveillance environnementale des PCB dans les sédiments. Autrefois dans le cadre du réseau national de bassins, cette surveillance s’effectue, depuis début 2007, dans le cadre du programme de surveillance mis en œuvre en France pour l’application de la directive européenne cadre sur l’eau (DCE).

Compte tenu de l’interdiction des PCB depuis une vingtaine d’années et de l’élimination contrôlée des appareils encore en circulation, la pollution actuellement constatée dans les sédiments est essentiellement d’origine historique.

Ces pollutions historiques responsables des contaminations des sédiments demeurent un problème notamment lors des opérations de dragage, curage ou de chasse. Des travaux de recherche sur la dépollution in situ ou lors de la gestion à terre des sédiments de dragage ont été menés par le pôle de compétitivité AXELERA, dont les résultats ont été rendus publics en 2013.

Il s’avère qu’à l’heure actuelle, les solutions innovantes n’offrent pas de performances suffisantes de réduction.

Le dernier plan régional PCB développé sur le bassin Rhône-Alpes a quant à lui permis notamment la rédaction de recommandations sur la gestion des sédiments.

Ces recommandations permettent de faire un état des lieux de la contamination à partir d’une classification des sédiments, de prévoir le niveau de contamination des nouveaux fonds après dragage, d’éviter la dégradation du milieu en aval par la mise en place de seuils.

Une nouvelle circulaire est également en préparation pour remplacer la circulaire du 4 juillet 2008 relative à la procédure concernant la gestion des sédiments lors de travaux ou d’opérations impliquant des dragages ou curages maritimes et fluviaux.

Elle reprend les éléments de la circulaire de 2008 qui sont toujours applicables et apporte des précisions et des actualisations sur les points suivants : gouvernance des opérations de dragage, coordination entre services de l’État, impacts environnementaux des opérations de dragage et d’immersion, dangerosité, stockage, valorisation ou élimination des sédiments gérés à terre.

Compte tenu de la contamination des sédiments et de certains poissons par les PCB dans plusieurs cours d’eau, les différents ministères concernés ont élaboré et mis en œuvre à partir de 2008 un plan d’actions national destiné à identifier et réduire les impacts écologiques, économiques et sanitaires de cette pollution.

Dans ce cadre, des actions de recherche sur les techniques de dépollution, et notamment l’emploi de micro-organismes, ont été encouragées. Le dragage systématique des sédiments contaminés n’est en effet pas envisageable, pour des raisons à la fois environnementales, techniques et économiques (remise en suspension des PCB, nécessité de trouver des sites de dépôts des sédiments, coûts).

En conséquence, le dragage des sédiments puis leur traitement peuvent être retenus pour résoudre des pollutions ponctuelles bien identifiées mais sont difficilement envisageables à grande échelle.

Le renforcement des contrôles des poissons destinés à la consommation s’est traduit par un vaste plan national d’échantillonnage à la fois des sédiments et des poissons dans les milieux aquatiques, effectué sur trois ans (2008 à 2010).

Ce plan a été mis en œuvre par l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA) sur la base de l’avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) du 5 février 2008.

Le but était d’obtenir une cartographie de la contamination des poissons et des sédiments afin de permettre une évaluation du risque sanitaire et ainsi prendre les mesures de gestion les plus appropriées, notamment en matière d’interdiction ou de restriction de pêche en vue de la consommation de certaines espèces de poissons.

L’ONEMA a ouvert un site d’information accessible à l’adresse suivante, www. pollutions. eaufrance. fr/pcb, présentant les résultats de ce plan d’échantillonnage.

Le plan d’actions national sur les PCB s’est achevé fin 2013 et a été clôturé lors du dernier comité de pilotage et de suivi organisé en février 2014.

Il a également fait l’objet d’une mission d’évaluation conjointe du Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) et du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER).

Cette mission a conclu que, même si le plan PCB a permis de bien améliorer la connaissance des contaminations par les PCB et la manière de les gérer, il n’est pas parvenu à éliminer les contaminations constatées dans les sédiments des cours d’eau.

La mission a suggéré de mieux capitaliser l’expérience acquise par les services déconcentrés dans la gestion des crises et de valoriser, au plan européen, l’expertise française en matière de lutte contre les PCB.

Les conclusions et recommandations de cette mission sont disponibles sur le site du CGAAER, à l’adresse suivante : http://agriculture. gouv. fr/IMG/pdf/CGAAER_13075_ 2013_biphenol_cle41cf61. pdf.

Pour la suite, il a été convenu de rassembler dans un seul plan « micropolluants » différents plans portant sur les polluants du milieu aquatique (plans micropolluants, PCB et médicaments) et d’en élargir la gouvernance aux autres ministères concernés.

Au niveau européen, la directive 2013/39/UE, modifiant la DCE et sa directive fille 2008/105/CE, a introduit de nouvelles exigences pour les PCB. Ainsi, cette directive a ajouté les dioxines et les PCB de type dioxine à la liste des substances dangereuses prioritaires de la DCE, imposant la suppression progressive des rejets, émissions et pertes de ces substances d’ici à 2033.

Les PCB devront également faire l’objet de mesures de réduction et suppression dans les prochains schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) 2016-2021.

Les travaux réalisés et en cours ne mettent pas en évidence l’opportunité de solliciter la Commission européenne pour la réalisation d’une étude de contamination des fleuves dans l’objectif de mettre en œuvre un plan d’apurement des sédiments pollués. »

Pas de solutions miracles actuellement pour l'apurement des sédiments pollués ​des fleuves par les PCB et POP

Dans l'Essonne, depuis 2 ans, une ferme accaparée par un troupeau contaminé par les PCB

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Dans l'Essonne, depuis 2 ans, une ferme accaparée par un troupeau contaminé par les PCB

Dans l'Essonne, depuis 2 ans, une ferme accaparée par un troupeau contaminé par les PCB

L'Association Robin des Bois vient de publier un communiqué à propos d'une mise sous séquestre par arrêté préfectorale datant de février 2013 d'un troupeau de bovins contaminé par les PCB.

Et comme le précise Robin des Bois, la famille De Smet à Forges-les Bains (Sud de Paris, Essonne) s’occupe depuis 2 ans de 120 morts-vivants. Ses appels à l’aide restent vains.

Depuis 2 ans, l’exploitation agricole de la famille De Smet est paralysée et pénalisée par la charge financière et morale de l’entretien d’un troupeau qu’il est impossible sous quelque forme que ce soit de commercialiser.

Le troupeau en est arrivé là en broutant et en s’abreuvant dans une prairie humide de 12 hectares bordée par la Prédecelle, une rivière de 19,1 km de long. La Prédecelle est au moins contaminée jusqu’à 6,5 km en aval. Les communes de Forges-les-Bains, Briis-sous-Forges et l’étang de Vaugrigneuse sont touchés. Des enquêtes administrative et judiciaire sont en cours pour déterminer l’origine de l’intoxication du cheptel. Depuis 2 ans elles n’aboutissent officiellement à rien.

Pourtant, l’origine des PCB saute aux yeux. Entre 1935 et 1997, à l’amont de la prairie dite des Canaux louée par la famille De Smet, la Prédecelle a servi d’exutoire aux rejets liquides de plusieurs ateliers et usines : La Cetylose productrice de films et pellicules ininflammables, une filiale de Schneider fabriquant les postes de télévision Tévéa, Comelin filiale de Matra Défense application d’encres, de vernis et de peintures, transformation de matières plastiques, fabrication de circuits imprimés, MELCO autre filiale de Matra Défense et Nicolitch, fabricant de circuits imprimés. En outre, un transformateur au pyralène a été vandalisé quelques jours avant la démolition de la friche en mars 2003.

Le cheptel de la famille De Smet est victime d’une pollution locale et historique due à des pratiques négligentes pendant l’exploitation et après l’exploitation de l’ex-zone industrielle de Limours. L’Etat dont la vigilance a été prise en défaut et la commune de Limours dans sa précipitation à convertir une friche industrielle polluée en zone d’activités diverses ont leur part de responsabilité.

La démolition des bâtiments et vieux ateliers a été brutale. Ça s’est passé dans un nuage de poussières et un remue-ménage de terres et bétons pollués. Sur site, il y a aujourd’hui une surface commerciale, une gendarmerie, un établissement scolaire.

Les archives départementales révèlent qu’entre 1935 et 1997 le rejet des déchets liquides se faisait par l’intermédiaire d’un tuyau dans la Prédecelle et que le système de traitement des eaux de process après son installation dans les années 70 s’est très vite révélé obsolète. C’est très précisément à partir de cet exutoire que les sédiments de la Prédecelle présentent des teneurs importantes en PCB.

Les maires des communes en aval de Limours et la Préfecture de l’Essonne refusent d’envisager des précautions supplémentaires telles que l’interdiction de la chasse, de la consommation du gibier et de l’arrosage des potagers par l’eau de la rivière, autant de mesures de précaution d’autant plus pertinentes que la Prédecelle est sujette à des crues fréquentes et dépose alors ses boues sur les jardins et parcelles agricoles.

Le problème durera et s’amplifiera tant que l’ex zone industrielle, ses remblais, les sous-sols et anciennes canalisations ne seront pas purgés de leurs PCB. De l’avis de Robin des Bois, les solvants chlorés et l’arsenic mériteraient aussi d’être repérés et si nécessaire traités.

Dans l'Essonne, depuis 2 ans, une ferme accaparée par un troupeau contaminé par les PCB

Contexte

Les PCB - PolyChloroBiphényles-, produit miracle lancé en 1930 étaient utilisés en adjuvant dans les peintures, les encres, les matières plastiques, les circuits imprimés et comme liquide de refroidissement dans les transformateurs électriques et condensateurs. Ils sont aujourd’hui interdits de fabrication, classés parmi les Produits Organiques Persistants, considérés comme cancérogènes et comme perturbateurs endocriniens.

Les PCB empoisonnent le département de l’Essonne. L’interdiction de consommation de toutes les espèces de poissons péchés dans la rivière Essonne en raison de la contamination PCB remonte à l’arrêté préfectoral du 13 janvier 2005. L’interdiction a été étendue à tous les cours d’eau du département (1) en ce qui concerne les poissons de fond, anguilles, barbeaux, carpes, silures, brèmes, le 7 juillet 2010. La Prédecelle est un affluent de la Remarde, affluent de l’Orge, affluent de la Seine.

Dans son inventaire des sites terrestres contaminés par les PCB, Robin des Bois a répertorié 13 sites pollués aux PCB sur le département de l’Essonne (2).

1) Cf. « Atlas des sites aquatiques pollués aux PCB » - mise à jour avril 2013

(2) Cf. « Atlas des sites terrestres pollués aux PCB »

Dans l'Essonne, depuis 2 ans, une ferme accaparée par un troupeau contaminé par les PCB

Quelle stratégie face aux risques d’inondations ?

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Quelle stratégie face aux risques d’inondations ?

Quelle stratégie face aux risques d’inondations ?

En profitant de l'inauguration du nouveau établissement du Service central d'hydrométéorologie et d'appui à la prévision des inondations (SCHAPI) le 23 février, la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal a précisé le caractère politique du gouvernement en matière de prévention des risques d'inondation.

C'est parce que pas moins de 17,1 millions de résidents permanents sont exposés aux différentes conséquences des inondations par débordement de cours d’eau, dont 16,8 millions en métropole. Qu' 1,4 million d’habitants sont exposés au risque de submersion marine. Plus de 9 millions d’emplois sont exposés aux débordements de cours d’eau et plus de 850 000 emplois sont exposés aux submersions marines. Et enfin, que 20% des habitations exposées aux submersions marines sont de plain-pied que la ministre a rappelé un certain nombre de mesures visant à informer plus efficacement les Français sur les risques d’inondations, mais aussi à accroître leurs réflexes de vigilance à l’égard des crues.

L’inondation est une submersion temporaire par l'eau de terres émergées, quelle qu'en soit l'origine. Sur le littoral, l’inondation par submersion marine s’étend au-delà des limites du rivage et peut avoir des conséquences catastrophiques comme l'a illustré la tempête Xynthia il y a 5 ans. De plus en plus, le fonctionnement naturel des hydrosystèmes est modifié et les mécanismes d’inondation sont influencés par les nombreux aménagements réalisés par l’homme (aménagement en lit majeur, recalibrage et suppression de méandres des rivières, digues de protection contre les inondations, barrages et changement d’occupation des sols qui favorisent le ruissellement). Les inondations peuvent également avoir pour origine la défaillance de ces ouvrages (rupture de digues ou de barrages par exemple).

Quelle stratégie face aux risques d’inondations ?

La stratégie face aux risques d’inondations : ne plus subir, mais anticiper et organiser

Les événements qui ont durement touché les territoires ces dernières années montrent la nécessité de développer, dans le domaine des risques, une politique de prévention plus systématique et plus seulement une intervention en réparation dans les territoires sinistrés. En effet, en France, 1 habitant sur 4 et 1 emploi sur 3 sont potentiellement exposés aux risques d’inondation.

C'est l'objet de la stratégie nationale présentée par Ségolène Royal le 10 juillet 2014, dont l’objectif majeur est de rendre les territoires moins vulnérables au risque inondation.

La stratégie nationale de gestion des risques d’inondation vise à :

1. Adapter notre façon de construire

- 5 ateliers nationaux « territoires en mutation exposés à un risque » ont été lancés en 2013, avec le ministère en charge du logement, pour faire émerger dans plusieurs territoires des solutions d’urbanisme et d’aménagement très concrètes afin de mieux construire et vivre dans des zones exposées aux risques. Ces territoires sont :

* Loire moyenne, Tours, Saint Pierre des Corps (Indre-et-Loire)

* Vallée de Fensch (Moselle) et vallée de l’Orne (Meurthe et Moselle)

* Vallée de l’Argens (Var)

* Vallée de l’Oise entre Creil et Compiègne (Oise)

* Les bords de Marne en Île-de-France

- le Grand prix d’aménagement : « Comment mieux bâtir en terrains inondables constructibles » a été lancé le 16 janvier 2015. Ce grand prix vise à promouvoir les projets innovants pour rendre les habitants moins vulnérables aux risques d’inondation dans le cadre de projets d’aménagement. Tous les concepteurs sont invités à proposer des partis des solutions urbaines et architecturales nouvelles pour mieux vivre en zone inondable, qui participeront également à l’adaptation au changement climatique. Elles permettront ainsi de rendre moins vulnérables nos territoires et d'apporter de l'innovation, de renforcer notre savoir-faire et de contribuer à l'activité économique.

- 12 plans de gestion des risques d’inondation (PGRI) sont élaborés en association avec l’ensemble les élus, collectivités, associations aideront dès 2015 à préserver les vies humaines et maintenir l’attractivité et la compétitivité des territoires face aux inondations en métropole et en outre-mer. Ségolène Royal vous invite à donner votre avis sur ces 12 projets du 19 décembre 2015 au 18 juin 2015 sur le site national : http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/consultation-eau- inondation-milieu-marin-a836.html

- sur les 122 TRI, (territoires à risque important d’inondation), des stratégies locales de gestion du risque inondation seront élaborées par les collectivités avec l’appui de l’Etat d’ici à fin 2016

- L’Etat accompagne les collectivités dans leurs projets de prévention du risque d’inondation dans le cadre du plan submersions rapides 2011-2016 mis en œuvre suite à la tempête Xynthia et aux inondations du Var en 2010 pour répondre à l'urgence d'augmenter la sécurité des populations dans les zones inondables, qui est un objectif majeur réaffirmé dans la stratégie nationale de gestion du risque inondation.

Ainsi, au 20 février 2015, ce sont 96 Programmes d’Actions pour la Prévention des Inondations (PAPI) qui ont été labellisés, représentant pour 1,25 Milliard d'euros d’études, de travaux et d’actions avec un soutien financier de l’Etat de 495 M€ pour accompagner les collectivités qui portent ces projets. Les PAPI permettent de conduire sur un bassin de risque pertinent un ensemble cohérent d’actions de prévention, de la connaissance à la prévision, de l’alerte à la gestion de crise, de la réduction de la vulnérabilité aux ouvrages de protection, de l'information préventive à la culture du risque.

Cinq ans après la catastrophe Xynthia, le 27 février prochain, il est important de souligner toutes les mesures mises en œuvre sur les territoires les plus durement touchés. La solidarité nationale s'est bien sûr exprimée immédiatement, outre les secours et l'appui aux victimes et leurs familles, à travers notamment l'acquisition par l'Etat de près de 1200 maisons situées en zones de solidarité, l'élaboration des plans de prévention des risques d'inondation prioritaires, des études de requalification des zones sinistrées et des programmes d'actions de prévention des inondations (PAPI). Sur les deux départements de Charente-Maritime et Vendée, 25 PAPI et projets de renforcement de digues été labellisés, représentant 252 M€ dont 93 M€ de l'Etat, avec le renforcement de 224 km de digues.

Quelle stratégie face aux risques d’inondations ?

2. Surveiller, prévoir et gérer la crise

Ségolène Royal a annoncé le lancement du groupe de travail chargé d’élaborer un référentiel de vulnérabilité, qui apportera dès 2015 aux collectivités, aux acteurs économiques, voire aux citoyens, des premiers éléments et critères pour apprécier leur exposition au risque et des mesures opérationnelles pour la réduire.

Le Fonds de Prévention des Risques Naturels Majeurs est désormais mieux ciblé sur les communes prenant des mesures de prévention telles que la pose de repères de crues, l’élaboration des plans communaux de sauvegarde, la réalisation d'exercices réguliers.

Enfin, parce que les réseaux (transports en commun, énergie, télécommunication,...) sont eux aussi sensibles à ces risques, Ségolène Royal va réunir prochainement, les opérateurs de réseau nationaux pour accélérer leur mobilisation à la préparation des crues.

3. Informer le citoyen sur les risques d’inondation et la constitution de kits d’attente des secours.

- Le portail internet Géorisques regroupe près de 130 indicateurs géolocalisés sur les risques, notamment sur les inondations. Il permet à chacun, avec la rubrique « Ma maison/mes risques » de voir la situation de sa maison.

- Ségolène Royal a également incité toutes les personnes situées dans les secteurs les plus à risque à s'équiper à l'avance de kits d’attente des secours qui leur permet de faire face le mieux possible à la situation de crise lorsqu'elle arrive.

Quelle stratégie face aux risques d’inondations ?

Les mesures collectives et les consignes individuelles de sécurité

Dans une situation d’urgence, les réseaux d’eau courante, d’électricité, de téléphone peuvent être coupés. Il faut être prêt à vivre de manière autonome quelques jours (72 heures) avec certains articles essentiels, à son domicile (confinement) ou en dehors après un ordre d’évacuation. Attention à ce que le sac ne soit pas trop chargé. Il faut préparer les objets de première nécessité indiqués ci-après et les regrouper dans le sac d’urgence qui sera placé dans un endroit facile d’accès pour pouvoir le prendre le plus rapidement possible.

A la maison : ayez en tout temps à la maison les articles suivants :

- Eau potable : deux litres par personne par jour, pour au moins trois jours

- Nourriture non périssable : provision pour au moins trois jours consommant peu d’eau : barres énergétiques, fruits secs, conserves, petits pots pour bébé

- Outils de base : ouvre-boîte manuel, couteau de poche multifonction...

- Radio à piles : piles de rechange ou à dynamo

- Lampe de poche : piles de rechange ou à dynamo

- Bougies

- Briquet ou allumettes

- Trousse de premiers soins: antiseptiques, analgésiques, bandages adhésifs, compresses de gaze stériles, ciseaux...

- Lunettes de secours et appareils d’assistance

- Double des clés de maison pour éviter d’avoir à les chercher et risquer de laisser sa porte ouverte ou de se retrouver bloqué dehors ensuite

- Double des clés de voiture pour éviter de les chercher ou de les oublier et perdre du temps en cas d’évacuation par la route

- Panier et nourriture pour le transport des animaux domestiques et laisse, muselière

Pour encore plus de précaution :

- Sifflet pour signaler votre présence aux secouristes

- Masques anti poussières pour filtrer l’air contaminé

Ces articles essentiels permettront à vous et votre famille de subsister pendant les 3 premiers jours d’une situation d’urgence. Ce délai de 3 jours est le temps que pourraient prendre les secours pour venir en aide aux sinistrés ou que pourraient mettre les services essentiels à se rétablir.

Articles à emporter en cas d’évacuation

En cas d’évacuation de votre domicile, par exemple lors d’une panne de courant prolongée, d’une alerte d’inondation ou d’un tremblement de terre, les articles suivants pourraient vous être très utiles :

• Téléphone portable avec batterie chargée et chargeurs

• Médicaments et traitement en cours

• Articles pour l’hygiène – brosses à dents, serviettes, savon, papier hygiénique

• Vêtements de rechange

• Couvertures, sacs de couchage

• Argent liquide et carte de crédit

• Clés de voiture et de maison

• Pièces d’identité

• Articles pour bébés : lait maternisé, couches jetables, biberons

• Articles pour animaux domestiques : nourriture, médicaments, laisse

Jeux divers : cartes, dés, dominos

Conseils

Mettez à l’avance ces articles dans un sac à dos ou un bac

Protégez les objets de valeurs et les papiers importants

Vérifiez régulièrement les dates de péremption de la nourriture et des médicaments

Quelle stratégie face aux risques d’inondations ?

La première centrale houlomotrice commerciale vient de naître sur les côtes australiennes.

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La première centrale houlomotrice commerciale vient de naître sur les côtes australiennes.

La première centrale houlomotrice commerciale vient de naître sur les côtes australiennes.

La société australienne Carnegie Wave Energy a annoncé avoir mis en service cette centrale qui utilise l’énergie des vagues, une première au monde raccordée au réseau, le Perth Wave Energy Project.

Située au sud-ouest de l’Australie, cette ferme est constituée de trois bouées CETO 5, de 240 kW chacune, alimentant en électricité et eau fraîche la base navale militaire de l'île Garden Island.

Les CETO 5 sont de grosses bouées immergées de 11 mètres de diamètre ancrées au fond marin et oscillant au gré des vagues. Ces mouvements actionnent à la fois des pompes et un générateur d'électricité. Les pompes peuvent porter de façon mécanique de l'eau de mer à la surface, servant soit à un réseau de froid, comme à Perth, soit à des usines de désalinisation d'eau mer pour la production d'eau potable.

Le développement initial des bouées CETO a commencé en 1999 avec la recherche et le développement en bureau d’études. Avec les recherches concentrées sur la conception d’une plateforme houlomotrice, la construction d’un premier prototype de bouée CETO a démarré en 2003. La suite du projet, entre 2006 et 2008, a permis de développer deux prototypes CETO testés dans les eaux de Fremantle en Australie occidentale. Deux bouées d’une puissance de 1Kw chacune.

Des travaux suivants ont porté sur la conception et la fabrication de l'unité CETO à une échelle commerciale (CETO III) et des essais grandeur nature ont été entrepris dans les eaux au large de l'île de Garden en Australie occidentale. Une échelle significative puisque la puissance a été portée jusqu'à 80kW.

C’est donc à travers ce cadre que la société australienne Carnegie, depuis 2011, a concentré ses recherches sur CETO 3 en mettant l'accent sur les bases de données des résultats issus des tests unitaires sur ces bouées de 80 kW afin de concevoir des unités dont la puissance est triple. La conception d’unité 240kW (CETO 5). La décision a été prise de tester cet appareil dans un environnement de projet à grande échelle en connectant 3 bouées CETO 5 unités ensemble raccordé à un réseau sur le site Garden Island. Le double objectif étant de produire à la fois une puissance mécanique et une production d'eau potable.

Le Perth Wave Energy Project représente un budget de 32 millions de dollars. Carnegie Wave Energy a déjà engagé la montée en puissance de ces machines avec le développement du CETO 6 de 1 MW permettant d'intégrer la production d'énergie en mer, dans la bouée CETO.

À l’horizon 2017-2018, deux nouvelles fermes de 3 MW chacune devraient voir le jour : la première à proximité du Perth Wave Energy Project et le second au Royaume-Uni. Le coût de ces projets pourrait être divisé par trois (en dollars par mégawatt), comparé au projet de Perth.

La première centrale houlomotrice commerciale vient de naître sur les côtes australiennes.

" Têtes de bassin - Comment concilier les enjeux sur ces territoires hors du commun ? " Réponse les 4 et 5 mars prochain, à l'espace Saint-Martin, à Paris.

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" Têtes de bassin - Comment concilier les enjeux sur ces territoires hors du commun ? " Réponse les 4 et 5 mars prochain, à l'espace Saint-Martin, à Paris.

" Têtes de bassin - Comment concilier les enjeux sur ces territoires hors du commun ? " Réponse les 4 et 5 mars prochain, à l'espace Saint-Martin, à Paris.

Organisé par l'Onema avec le soutien de l'OIEau et en partenariat avec le ministère en charge de l'écologie, les agences de l'eau Loire-Bretagne et Rhin Meuse, les Pôles-relais zones humides, l'assemblée permanente des chambres d'agricultures et l'Office national des fôrets, le colloque, intitulé " Têtes de bassin - Comment concilier les enjeux sur ces territoires hors du commun ? " aura lieu les 4 et 5 mars prochain, à l'espace Saint-Martin, à Paris.

En France métropolitaine, les têtes de bassin versant appelées aussi petits chevelus occupent un rôle primordial dans le fonctionnement du cycle de l’eau et représentent près de 70% du linéaire de cours d’eau. Les cours d’eau et les zones humides qui constituent ce réseau participent à l’approvisionnement en eau et à la régulation des crues, au transport et la rétention des sédiments, à l’épuration de l’eau et sont de véritables réservoirs de biodiversité. Le rôle primordial de ces milieux est actuellement peu évalué voir ignoré par notre société.

Les têtes de bassin sont des espaces d'une grande diversité paysagère et ont été, bien souvent, modelés par la main de l'Homme au fil du temps. L'évolution actuelle des activités humaines et des changements globaux peuvent altérer le fonctionnement de ces milieux. Du fait de leur petit gabarit les cours d’eau en tête de bassin sont fortement influencés par les conditions locales (géologie, relief, climat ...). Ces milieux sont donc particulièrement vulnérables. De mauvaises pratiques peuvent ainsi entrainer leurs dégradations et la perte de fonctions et services pour la société.

L’aménagement des têtes de bassin de plaine résultent principalement de l’expansion urbaine et l’intensification de l’agriculture. D’autres usages économiques tels que la forêt sont également présents. Sur les secteurs de montagne la déprise agricole a entrainé progressivement la fermeture des milieux ainsi que la diminution de la qualité de l’eau et de la biodiversité.

Sur ces territoires présentant d'importants enjeux environnementaux et économiques, il n'est pas toujours facile pour les gestionnaires et usagers, les syndicats de rivières, les collectivités, les associations... d'articuler les différentes politiques et directives européennes que sont la politique agricole commune, la directive cadre sur l'eau, la directive habitat, la directive inondation, voire la directive énergie.

L'objectif du colloque est donc de :

- permettre de mieux comprendre les enjeux et le fonctionnement des cours d’eau et des zones humides des têtes de bassin versant ;

- connaitre des projets territoriaux de gestion et de restauration de ces milieux, conciliant préservation de l’eau, de la biodiversité et des activités économiques ;

- réussir à concilier les obligations réglementaires européennes et nationales.

A l’heure des changements globaux, il est primordial de communiquer, d'échanger nos points de vue et nos expériences afin de préserver, gérer et restaurer les cours d’eau et zones humides de ces territoires.

Un Faucon pèlerin dans le ciel de la Seine-Saint-Denis !

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Un Faucon pèlerin dans le ciel de la Seine-Saint-Denis !

Un Faucon pèlerin dans le ciel de la Seine-Saint-Denis !

Après Paris, c’est au tour de la commune des Lilas, en Seine-Saint-Denis, de recueillir un couple de Faucons pèlerins. Déjà découverts au printemps 2014, ils n’étaient pas parvenus à se reproduire avec succès faute d’un emplacement adapté. Grâce à une collaboration entre la LPO, Natureparif et TDF, un nichoir vient d’être installé sur le site émetteur de Romainville. En gage d’une reproduction réussie, espérons que de jeunes Faucons pèlerins puissent prendre leur envol au printemps 2015, ce serait une première en Seine-Saint-Denis !

Un nichoir pour les Faucons pèlerins de Seine-Saint-Denis !

Les deux faucons pèlerins avaient été repérés sur la commune des Lilas au printemps dernier, alors qu’ils avaient élu domicile sur la tour audiovisuelle de TDF, près du fort de Romainville. Suivi par la LPO, le couple n’avait malheureusement pas réussi à se reproduire, et pour cause : l’édifice n’offre guère d’emplacement adapté pour élever des jeunes jusqu’à leur envol. La LPO a donc aussitôt engagé des démarches auprès du propriétaire de la tour pour qu’un nichoir soit installé. C’est désormais chose faite : grâce à l’accord de TDF et aux partenariats de Natureparif et de la Fondation Gecina, un nichoir élaboré par un bénévole de la LPO vient d’être installé sur le site par une équipe de cordistes professionnels.

Le Faucon pèlerin, espèce emblématique sous bonne escorte !

Rapace diurne de taille modeste, le Faucon pèlerin est une espèce emblématique connue pour sa rapidité de vol et sa technique de chasse particulière. Largement menacé entre 1945 et 1970, principalement à cause de l’utilisation de pesticides organochlorés, le Faucon pèlerin a vu ses effectifs chuter dramatiquement, au point de frôler l’extinction : à peine 122 couples étaient recensés en France à la fin des années 1960 !

Grâce à une mobilisation exceptionnelle des associations de protection de la nature, la population s’est peu à peu reconstituée recolonisant les falaises autrefois occupées pour atteindre aujourd’hui environ 1200 couples en France. En Ile-de-France, l’espèce a fait son retour en 2005 après plus de 50 ans d’absence. Avec 6 couples nicheurs recensés en 2014, l’espèce demeure extrêmement rare dans la région ce qui explique l’importance de cette nouvelle découverte.

L’installation en ville de couples vient ajouter un nouveau jalon plein d’espoir à l’histoire mouvementée de cette espèce, bien décidée à nous prouver encore un peu plus son incroyable adaptabilité et son aptitude à coloniser de nouveaux territoires.

La LPO tient à remercier Natureparif, TDF, la Fondation Gécina et les bénévoles LPO pour leur mobilisation en faveur de cette espèce rare.

Image : Faucon pèlerin (Falco peregrinus) - crédit photo : Armel Deniau / LPO

Nichoir pour Faucon pèlerin - Crédit photo : Fabienne David /LPO

Nichoir pour Faucon pèlerin - Crédit photo : Fabienne David /LPO

20 ans d'Initiatives Océanes... 19 au 22 mars 2014...

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20 ans d'Initiatives Océanes... 19 au 22 mars 2014...

20 ans d'Initiatives Océanes... 19 au 22 mars 2014...

" Quand on achète, c’est la mer Qui paie ! changeons notre façon de consommer "

Surfrider fête cette année les 20 ans de son programme emblématique : les Initiatives Océanes. Plus que jamais le citoyen est au cœur d’une campagne qui souhaite permettre une réelle prise de conscience de notre responsabilité en tant que consommateur dans la pollution des océans par les déchets aquatiques.

Le lancement de la 20ème édition des Initiatives Océanes aura lieu du 19 au 22 mars puis tout au long de l’année. Grâce à ces opérations de collectes de déchets sur les plages, lacs, rivières et fonds marins, des milliers de citoyens à travers l’Europe seront ainsi sensibilisés à la problématique des déchets aquatiques.

« Quand on achète, c’est la mer qui paie ! changeons notre façon de consommer »

Chaque seconde, ce sont 206 kg de déchets plastiques qui sont déversés dans nos océans. Aujourd’hui, il n’est plus possible de contester la responsabilité de l’Homme dans la pollution du milieu marin. En effet, 100% des déchets retrouvés sur les plages sont d’origine humaine et par conséquent le produit de notre mode de consommation.

Les Initiatives Océanes soufflent cette année leur 20è bougie et se trouvent à un tournant de leur histoire. Le citoyen est plus que jamais présent au cœur de la campagne. En effet, le problème de la pollution des océans débute en amont dès l’acte d’achat de l’objet qui deviendra un déchet. Chaque citoyen peut agir au quotidien contre ce problème en adoptant quelques réflexes : en réduisant sa consommation de produits plastiques ; en les réutilisant ; en recyclant ses déchets ; en refusant l’omniprésence du plastique et en participant aux Initiatives Océanes !

La mobilisatIon cItoyenne au cœur de cette 20e édItIon

Surfrider souhaite aller plus loin dans sa démarche en provoquant une réelle prise de conscience du rôle joué par le citoyen dans la pollution des cours d’eau et océans. Via les Initiatives Océanes, Surfrider veut ainsi impulser une réelle dynamique de changement comportemental.

Les Initiatives Océanes, via les collectes de déchets, permettent au ci- toyen de prendre conscience de la pollution du milieu aquatique et d’envi- sager certaines solutions. Chacun peut s’investir, que ce soit en organisant ou en participant à une collecte de déchets près de chez soi. Surfrider fait parvenir gratuitement à chaque organisateur un kit pédagogique pour l’aider dans sa collecte. Grâce aux connaissances et outils fournis lors des actions, le citoyen devient un véritable relais du message de Surfrider et le garant d’un environnement préservé.

Cette année, les Initiatives Océanes aspirent à ne plus se cantonner uniquement aux actions de collectes mais à diversifier les activités organi- sées. Divers événements mettront en avant la campagne 2015 tout au long de l’année.

20 ans d'Initiatives Océanes... 19 au 22 mars 2014...

Initiatives Océanes : 20 ans de lutte contre les déchets aquatiques

Depuis sa naissance en 1990, Surfrider Foundation Europe place la lutte contre les déchets aquatiques au cœur de ses projets et de ses programmes. Les Initiatives Océanes 2015, marquant la 20e édition, sont la figure emblématique d’une prise de conscience citoyenne face aux conséquences environnementales de la pollution par les déchets aquatiques.

Tout débutât en 1995 par la création des « Nettoyages de printemps » par le gouvernement français. Surfrider Foundation Europe n’était alors que « simple » participant. Mais lorsque le gouvernement abandonne la campagne quatre ans plus tard, Surfrider reprend alors le flambeau de ce qui deviendra au fil des années l’évènement emblématique de l’association et l’une des plus grandes campagnes de sensibilisation citoyenne en Europe En 20 ans, les Initiatives Océanes ont connu une évolution importante que ce soit en termes de participation, de collectes, d’aboutissement des outils pédagogiques mais aussi au niveau de la démarche scientifique et des actions de lobbying. Aujourd’hui les Initiatives Océanes ne sont plus seulement des opérations de collectes de déchets et de sensibilisation mais un véritable programme d’éducation à l’environnement dont l’objectif est de faire évoluer les comportements citoyens.

1995

Michel Barnier (alors ministre de l’environnement français) lance un projet de « Grand nettoyage de printemps » dans le but de sensibiliser le plus grand nombre de personnes aux problèmes liés à la pollution et à l’environnement. Surfrider qui organisait déjà des nettoyages de plages ponctuels a naturellement pris part au projet.

1999

Le Gouvernement décide de ne plus organiser ces nettoyages annuels. Surfrider, fort de 4 ans de mobilisation et grandissant chaque année, décide alors de reprendre le flambeau. Cette année-là s’organise à Biarritz l’« Initiative Océan », un salon entièrement consacré à la question de la protection du littoral.

2001

De plus en plus de collectes sont organisées en France. Mais il s’opère une évolution euro- péenne et même internationale/ mondiale.

2003

L’opération « Nettoyage de printemps » prend officiellement le nom d’Initiatives Océanes, le programme ne consistant pas seulement à des opérations de nettoyages mais avant tout de sensibilisation à l’environnement. Surfrider commence également à produire elle-même son matériel pédagogique qui évoluera d’an- née en année. C’est également le début de la collaboration entre l’agence publicitaire Young & Rubicam et Surfrider.

2006

Les Initiatives Océanes évoluent et intègrent la science participative. Depuis, les participants sont invités à remplir un bilan permettant de quantifier et de qualifier les déchets retrouvés. Les premières pierres de ce travail furent posées en partenariat avec l’association Mer-Terre.

2008

Des collectes sont désormais organisées le long des berges, des lacs et des rivières (80% des déchets des océans proviennent de l’amont). Le citoyen vivant

à l’intérieur des terres est ainsi amené à prendre conscience du rôle qu’il joue dans la pollution des rivières, mais également des océans.

2009

La campagne est axée sur les macro-déchets et l’importance de reconnaître ces derniers dans les critères de propreté des eaux. Cette campagne aboutit en 2011 avec la Directive-cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM) qui intègre les déchets aqua- tiques dans la liste permettant de définir le bon état écologique des eaux.

2010

Lancement d’une grande campagne contre le plastique et contre le rejet des sacs plastique à usage unique. En effet, 70 à 90% des déchets retrouvés en mer sont des plastiques et il s’avère que ces derniers sont extrême- ment dangereux pour l’environ- nement ainsi que les espèces animales.

2011

Surfrider lance la campagne « le sac plastique c’est pas automatique » permettant d’engager les commerçants à ne plus distribuer de sacs plastique dans leur magasin.

2012

Surfrider se joint à la campagne lancée par Surfrider Foundation US « Rise Above Plastics » ayant comme objectif la sensibilisation sur le plastique à usage unique et l’effet dévastateur qu’il peut avoir sur l’écosystème marin et terrestre.

2013

Une pétition lancée lors de la campagne Initiatives Océanes « Stop the invasion » rapporte 22 583 cartes postales à Janez Po- tocnik, commissaire européen à l’environnement pour demander l’interdiction des sacs plastique

à usage unique. Le même jour l’Union Européenne annonce des mesures pour réduire les sacs plastique à usage unique en Europe.

2014

La campagne des Initiatives Océanes « Jeter par terre, c’est jeter en mer » appelle de nou- veau à la prise de conscience que 80% des déchets aquatiques proviennent des terres et que nous sommes tous concernés pour cette problématique.

2015

En 2015, à l’occasion des 20 ans des Initiatives Océanes, Surfrider souhaite que cette nouvelle édition puisse aller plus loin et permette un réel changement de comportement avec pour acteur principal de la campagne le citoyen.

20 ans d'Initiatives Océanes... 19 au 22 mars 2014...

Quelques gestes au quotidien pour réduire notre empreinte plastique

« Réduisons, Réutilisons, Recyclons et Refusons »

À l’image de l’empreinte carbone, tout consommateur a une empreinte plastique. Celle-ci mesure la quantité de plastique sur une période donnée. Bien qu’il soit impossible (et sans doute irréalisable) d’éliminer entièrement le plas- tique dans notre vie, nous pouvons prendre des mesures pour réduire l’utilisation des plastique inutiles.

RÉDUIRE NOTRE CONSOMMATION DE PRODUITS PLASTIQUE et plus particulièrement ceux à usage unique (sacs, bouteilles, etc.)

RECYCLER SES DÉCHETS, en complément à la réduction de notre consommation, même s’il ne s’agit pas là de la solution la plus durable, le recyclage ayant un coût environnemental

RÉUTILISER LES OBJETS vieux et usagés ou les DONNER autour de soi

REFUSER L’OMNIPRÉSENCE DU PLASTIQUE dans nos vies en évitant les produits sur- emballés : le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas

1 - Arrêtons d’utiliser des bouteilles d’eau à usage unique en plastique : Dans presque tous les cas, l’eau de votre robinet est tout aussi sûre que l’eau distribuée dans les bouteilles en plastique à) usage unique. Au lieu de cela, nous pouvons acheter une bouteille réutilisable et la remplir.

2 - Achetons de la nourriture en vrac :

Cela contribue à réduire la quantité totale de matériaux d’emballages consommés.

3 - Arrêtons d’utiliser des sacs d’épicerie en plastique

4 - Chaque année, plus d’un milliard de sacs en plastique sont utilisés dans le monde. Parce que ces sacs sont légers et minces, ils sont facilement transportés par le vent. Préférons l’utilisation de sacs réutilisables.

5 - Privilégions les contenants réutilisables pour le déjeuner et les restes : Ils sont tout aussi faciles à utiliser que les sacs plastiques et beaucoup moins nocifs pour la planète

6 - Disons « non » aux portions individuelles pré-emballées aux emballages excessifs et autres plastiques jetables

7 - Achetons une tasse de voyage réutilisable pour le café, le thé et les autres boissons achetées : Pensons à tous les couvercles (ainsi que les gobelets en papier ciré) économisés.

8 - Cherchons les emballages alternatifs :

Beaucoup d’articles, comme les boissons gazeuses, les détergents, ,... sont proposés dans un emballage de remplacement (comme l’aluminium ou le carton) Ui peut être facilement recyclé que le plastique.

9 - Achetons et vendons d’occasion :

De nombreux articles de consommation courante peuvent souvent être trouvés d’occasion, réduisant ainsi la quantité de plastique entrant dans le flux de déchets.

10 - Recyclons :

Dans le cas où nous utilisons du plastique, assurons-nous de le recycler. Nous pourrons ainsi allonger le cycle de nombreux plastiques pour fabriquer des objets cool est utiles.

20 ans d'Initiatives Océanes... 19 au 22 mars 2014...

Des actions de lobbying contre les déchets aquatiques

L’application du protocole OSPAR dans les collectes de déchets en Bretagne et en Espagne

Depuis 2010, les membres de l’antenne Finistère en coopération avec le bureau Surfrider Bretagne procède à des collectes de déchets sur la plage de Porsmilin à Locmaria Plouzané en Bretagne, selon un protocole scientifique précis afin de produire une base de données scientifiques concernant les déchets marins. Ces collectes OSPAR, réalisées à l’échelle européenne permettent de rassembler des données fiables, qui sont aussi les fondations indispensables à la bonne protection de l’environnement : mieux connaître les pollutions et leurs dangers signifie savoir mieux les combattre. Succès de ce programme, le protocole de tri et de quantification est aujourd’hui dupliqué en Espagne par le bureau Surfrider de San Sebastian, avec intégration de leurs données aux inventaires nationaux.

Lutter contre les microbilles plastiques

Surfrider s’intéresse depuis plusieurs années au problème des microbilles plastiques que l’on retrouve dans certains produits cosmétiques. Ces microbilles posent deux problèmes. Tout d’abord un problème environnemental car elles sont si petites que les systèmes de traitement des eaux ne sont pas adaptés, ces dernières finissent donc dans les océans et rivières. Il est alors impossible de les éliminer, elles ne se dégradent pas et sont dans certains cas ingérées par les animaux. De là découle le deuxième problème qui est un enjeu de santé publique. En effet, les microbilles ingérées par les animaux entrent dans la chaîne alimentaire, chaîne dont l’humain constitue le dernier maillon.

Grâce aux technologies modernes, les associations Plastic Soup Foundation et North Sea Foundation militent pour l’interdiction de l’utilisation de ces microbilles de plastique dans les produits cosmétiques. Une application pour Smartphone a été créée, permettant au citoyen de scanner les produits qu’il envisage d’acheter et de savoir si ces derniers contiennent des microbilles de plastique ou non. Surfrider est membre de la coalition d’ONG dans le cadre de la campagne « Beat the microbead », et est en charge de remplir la base de données française de l’application développera une campagne spécifique à ce sujet en 2015 pour laquelle seront notamment impliquées les antennes bénévoles.

Surfrider, un partenaire européen incontournable sur la thématique des déchets aquatiques

Depuis plus de 10 ans, Surfrider entreprend des actions de lobbying pour pallier les nombreuses lacunes qui existent encore aujourd’hui dans le domaine législatif français et européen concernant les déchets aquatiques. Souhaitant aller au-delà de la simple position de contestataire, Surfrider s’est rapidement positionnée en tant que lanceur d’alerte et moteur de mobilisation citoyenne avec pour but de susciter dans l’opinion publique, et par conséquent auprès des décideurs, une réelle prise de conscience des enjeux et solutions disponibles concernant les divers débats environnementaux.

Surfrider est aujourd’hui devenue un partenaire européen incontournable sur la problématique des déchets aquatiques.

Au cours des dernières années ce travail d’influence a porté ses fruits, avec des avancées certaines, notamment concernant les sacs plastique à usage unique.

La reconnaissance des déchets aquatiques comme source de pollution du milieu marin

Actifs dans le domaine de la protection de la qualité des eaux, Surfrider s’est battue durant plusieurs années pour que les déchets aquatiques soient inclus dans l’analyse de la qualité de l’eau des océans, cours d’eau et rivières.

En 2009, les déchets aquatiques n’étaient pas considérés comme une pollution par les deux textes législatifs majeurs. La Directive-Cadre Eau ne les considérait pas en effet comme un indicateur du bon état écologique et chimique des eaux et la Directive Eaux de baignade quant à elle considérait les macro-déchets comme simple nuisance visuelle et non comme pollution.

Suite à cela, Surfrider a créé une pétition qui a été remise en 2010 à la commissaire européenne aux affaires maritimes, Maria Damanaki. Forte de ses 42 000 signatures, cette pétition revendiquait la reconnaissance des déchets comme une pollution.

Cette même année, un amendement dans la loi Grenelle 2 transpose en droit français la Directive-cadre stratégie milieu marin. Le mot « déchet » a été ajouté dans le texte de loi. Un petit mot qui change tout car dès lors, les déchets (et non les macro-déchets) sont reconnus comme une pollution maritime susceptible d’entrainer des effets nuisibles pour les ressources vivantes et les écosystèmes marins.

Depuis 2011, Surfrider participe à la mise en œuvre de la Directive-cadre stratégie pour le milieu marin (DCSMM). Cette Directive est le premier texte applicable en Europe qui intègre les déchets aquatiques dans la liste des indicateurs permettant de définir le bon état écologique des eaux.

20 ans d'Initiatives Océanes... 19 au 22 mars 2014...




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